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Point de presse de la Minusma : LE PROCESSUS DE CANTONNEMENT AVANCE

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Sur les 24 sites proposés par les groupes armés, 18 ont été validés. Et trois sont déjà en construction

Comme tous les jeudis, Radia Achouri, la porte-parole de la MINUSMA était hier face à la presse au quartier général de la Mission. Ce point de presse hebdomadaire avait comme invité Samba Tall, le directeur de la division de la Réforme du secteur de la sécurité/désarmement, démobilisation et réinsertion. Celui-ci a fait le point sur l’état d’avancement du processus de cantonnement.
Radia Achouri est revenue sur l’attaque du camp de la MINUSMA le 12 février à Kidal. Il ressort de ses explications que ce jour-là (un vendredi) vers 7h du matin entre 10 et 15 obus sont tombés sur le camp blessant plusieurs employés de la MINUSMA. Quelques minutes après, un véhicule piégé est entré dans le camp et a explosé dans la section hébergeant le continent guinéen. Six soldats guinéens sont morts et une trentaine de personnes ont été blessées, dont cinq grièvement. Ces blessés furent évacués sur Bamako dans l’après-midi. Le bilan s’est alourdi quelques jours plus tard et l’on déplore maintenant 7 morts, tous du contingent guinéen. Pour la première fois, une femme figure parmi les victimes. Le camp guinéen a été complètement dévasté, selon les images projetées lors du point de presse.
Le 17 février, une cérémonie en hommage aux soldats tombés a été organisée au quartier général de la MINUSMA. Une délégation de la MINUSMA, incluant le RSSG et le commandant de la Force de la Mission a par la suite pris la direction de la Guinée pour accompagner les dépouilles et les rendre aux familles.
La Représentante spéciale adjointe de la MINUSMA et Coordinatrice des actions humanitaires au Mali, Mme Gasarabwe, en compagnie des directeurs de bureau du PAM et de l’UNICEF, ont accompagné le RSSG Mahamat Saleh Annadif à Mopti, jeudi 11 février. Ils ont rencontré les agences des Nations Unies et les acteurs humanitaires, y compris les ONG qui opèrent à Mopti. Cette visite met l’accent sur les défis humanitaires, compte tenu de l’importance stratégique de Mopti en tant que centre névralgique.
Concernant le processus de paix, l’on a appris, au cours de ce point de presse, que la Commission technique se réunit à la MINUSMA aujourd’hui et demain sous la présidence du commandant de la Force. Il s’agit de faire le point sur le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et de poursuivre sa réalisation à travers les thématiques de pré-cantonnement et de patrouilles mixtes.
Le 15 février, le chef de bureau de la MINUSMA a rencontré à Kidal les représentants de la communauté Idnane Touareg. Au menu, des discussions, les efforts en cours pour consolider l’accord conclu entre les communautés Idnane et Arabe.
Par ailleurs, la section Stabilisation et Relèvement tiendra une rencontre avec les autorités et services techniques régionaux de Kidal, actuellement basés à Gao, pour les informer sur les projets à impact rapide exécutés ou en cours d’exécution dans la région et discuter de la préparation des projets à soumettre au financement du fonds fiduciaire en appui à la paix et la sécurité à Kidal. Une rencontre a également eu lieu avec des jeunes d’Aguelhok et la coordination civilo-militaire tchadienne au profit de 100 jeunes de la région
pour prévenir les conflits intercommunautaires.
Le 12 février, le directeur de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA, a tenu une rencontre à Ber, région de Tombouctou,  avec les leaders politiques et militaires de la CMA pour discuter d’enjeux de droits de l’homme.
« Le processus de paix avance. Certes, pas à la vitesse voulue par les populations qui en souffrent. Mais il est indéniable que le processus avance. Depuis la signature de l’Accord pour la paix, les organes de suivi et de mise en œuvre sont en train d’être mis en place », estime le directeur de la division de la Réforme du secteur de la Sécurité/Désarmement, Démobilisation et Réinsertion.
On retient de son intervention que les deux principaux groupes armés (CMA/Plateforme) ont proposé 24 sites dont 18 ont été validés. Il reste 6 autres à reconnaitre et valider. Trois sites sont déjà en construction. Le démarrage des travaux de 4 autres sites est attendu dans les semaines à venir.
Selon Samba Tall, pour que le cantonnement démarre, il faut trois préalables à remplir par les trois parties signataires (gouvernement, CMA et Plateforme). Le premier préalable est le dépôt de la liste certifiée des groupes armés signataires de l’Accord (CMA/Plateforme). Le second est la nomination des membres de la commission nationale du DDR. Enfin, les membres de cette commission doivent établir les critères du DDR. « Tous les trois signataires s’y attèlent. On est assez bien avancé. Rien ne s’oppose au démarrage du cantonnement », a confié Tall.
Tout le processus sera soutenu financièrement par la Banque mondiale et la MINUSMA, à travers ses partenaires. Les projets à caractère socio-économique seront financés pour permettre de réduire les violences communautaires. Outre le cantonnement ou le DDR, la Mission travaille aussi depuis 2 ans pour redéfinir la stratégie de gestion des frontières, qui, selon elle, a beaucoup à voir avec la crise  (trafic de drogues, d’armes et immigration).

A. DIARRA

Source : Essor

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