Cinq soldats maliens ont été tués et quatre blessés vendredi 27 mai dans le nord du Mali par l’explosion d’une mine au passage de leurs véhicules. L’attaque n’a pas été revendiquée, mais le mode opératoire rappelle de récentes attaques jihadistes.
Peu avant l’attaque ce vendredi, un journaliste malien travaillant dans le nord du pays a vu passer dans la région de Gao les deux véhicules de l’armée malienne. A bord, des soldats qui escortaient un autre gros véhicule chargé de carburant.
La suite, un grand bruit, celui de l’explosion d’au moins une mine, suivi automatiquement d’une embuscade. Des coups de feu sont tirés. Le bilan encore provisoire fait état de cinq militaires maliens tués et quatre blessés.
Même mode opératoire
Selon une source militaire étrangère sur le terrain, avant l’explosion, un autre véhicule, celui-là civil, avait emprunté le même tronçon sans problème. Ce qui accrédite la thèse selon laquelle c’est l’armée malienne qui était visée.
Ensuite, le mode d’opération, l’explosion d’une mine puis une embuscade, est quasiment le même que celui récemment utilisé contre les soldats tchadiens de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma). Ce qui fait penser à une attaque jihadiste, même si pour le moment, il n’y a aucune revendication.
En un mois, dans le nord du Mali, les jihadistes ont utilisé la même stratégie pour s’attaquer à la coalition armée qu’ils ont en face. Durant cette période, au moins quinze militaires ont été tués.
Source : RFI