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Plusieurs jihadistes du Maghreb tués lors d’une frappe aérienne au Mali

Plusieurs combattants d’al-Qaida originaires de Libye, d’Algérie et de Mauritanie sont morts lors des nombreux raids militaires conduits ces deux dernières semaines au Mali.

 

Drone Americain

 

“Nous avons repéré une douzaine de jihadistes en train de manipuler des roquettes non loin d’une cache d’armes dans l’Adrar”, a annoncé le ministre français de la Défense jeudi 6 mars.

Les drones Reaper, ainsi que des chasseurs Mirage 2000 basés au Tchad et des hélicoptères Tigres venus du Mali “ont permis de neutraliser” ces terroristes lors de cette opération du 4 mars, a expliqué Jean-Yves Le Drian au quotidien Le Figaro.

La France a récemment acquis ces deux drones de fabrication américaine. Ils sont basés à Niamey, au Niger.

La résolution optique de ces nouveaux appareils sans pilote est supérieure à celle de l’ancien modèle Harfand, ce qui permet aux forces militaires de mieux cibler leurs objectifs.

Pour autant, la mission est loin d’être achevée.

“Depuis le début de l’opération Serval, les groupes armés sont affaiblis, mais ils restent actifs dans la région”, a expliqué le spécialiste du terrorisme Sidati Ould Cheikh. Et ces groupes sont appuyés par des terroristes venus de la région sahélo-saharienne.

“Des islamistes, venus notamment de Libye… ont mis en place deux bases dans le nord-est”, a expliqué à l’AFP une source de l’armée malienne.

Quelques jours avant cette frappe de drones contre cette dizaine de terroristes dans l’Adrar, l’un des leaders algériens d’AQMI à Tombouctou et à Kidal avait été éliminé par les soldats français, ont indiqué des sources jihadistes.

Redouan Abou el Achbal (alias Aboubakr Benabdellah) était le principal dirigeant d’al-Qaida à Tombouctou et à Kidal.

La même semaine, Oumar Ould Mohamed Ghoulam (alias Al Ghallawi) et Mohamedou Khoubeib, tous deux leaders mauritaniens d’AQMI, avaient été abattus à Tombouctou, a indiqué le site web mauritanien Sahara Media.

“Le nouveau dispositif des forces françaises dans la région, renforcé par l’entrée en action des drones, devrait aboutir à plus d’efficacité contre les terroristes”, a estimé le spécialiste de la sécurité Jidou Ould Sidi.

Experts et responsables gouvernementaux reconnaissent que ces efforts doivent se poursuivre sans relâche. Les nouveaux drones feront plus que cibler et neutraliser les terroristes ; ils permettront également de collecter des renseignements.

Selon le ministre français des Affaires étrangères, il subsiste “un risque réel que les groupes jihadistes présents dans la région se restructurent, ce qui rend nécessaire de maintenir un niveau de vigilance élevé”.

Le Nord-Mali “n’est peut-être plus un repère pour le terrorisme, mais il est encore loin d’être pacifié”, a expliqué à Magharebia Sidati Ould Cheikh, spécialiste du terrorisme.

“Les attaques et les harcèlements sont réguliers et souvent meurtriers”, a-t-il précisé, soulignant que fin février, près de Tessalit, “un hélicoptère français de reconnaissance a été touché par les terroristes, ce qui prouve leur capacité de nuisance.”

“Aujourd’hui, les combattants d’Ansar al-Din et du MUJAO ont réoccupé le terrain, et leur propagande au sein des populations locales bat son plein. Dans certaines localités, on assiste à des distributions gratuites d’argent aux populations pour s’assurer de leur soutien”, a-t-il ajouté.

Cette insécurité permanente dans le Nord-Mali inquiète aussi l’Union africaine (UA).

Le représentant de l’UA au Mali a demandé le 4 mars aux “pays du Sahel de renforcer leur coopération sécuritaire”. Selon Pierre Buyoya, le but est de “juguler la menace terroriste et contenir les risques de contamination”.

“Les problèmes du Sahel ne se limitent pas à l’Afrique, ils concernent le monde entier”, ajoute Francis Delon, président du conseil français de défense et de sécurité nationale. Mais pour l’analyste mauritanien Abu Bakr, il est toutefois difficile pour les pays du Sahel de “traiter individuellement les risques sécuritaires”.

L’une des solutions passe par des partenariats de sécurité renforcés, a-t-il suggéré.

“Dans la mesure où ils sont appuyés par les forces armées des plus grandes puissances mondiales”, des exercices militaires conjoints comme Flintlock “renforcent les capacités des forces de défense du Sahel et leur apportent un soutien contre une éventuelle menace terroriste”, a-t-il ajouté.

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