Le retour volontaire de migrants maliens se poursuit. Cette semaine, 192 personnes ont été accueillies à Bamako. Cependant, certains parmi eux déplorent les conditions de leur rapatriement.
Ce retour volontaire a été organisé par le gouvernement avec l’appui de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Les migrants, de retour, ont été accueillis à la cité d’accueil et d’information des maliens de l’extérieur appelée la maison du migrant. Selon les responsables de la cité, ces personnes sont prises en charge jusqu’à l’organisation de leur retour dans leurs localités respectives. Une prise en charge appréciée par certains migrants. Alors que d’autres déplorent l’insuffisance et la lenteur de l’accompagnement socio-économique.
« Nous sommes revenus à cause des difficultés. Parce que nous étions traités comme des animaux en Algérie », marmonne un migrant qui salut ce retour. « Depuis notre retour, nous remercions Dieu », dit-il. « Ils disent qu’ils vont nous aider. D’abord qu’ils vont donner 52 mille francs à chacun, puis 200 mille. Ensuite ils disent qu’ils pourront aussi nous aider à entreprendre », laisse entendre un autre. « Ces aides n’ont pas assez d’importance. On peut faire deux à trois mois sans les avoir », regrette un jeune homme.
Des avis non partagés par des autorités
Le haut conseil des Maliens de l’extérieur affirme que ces migrants de retour bénéficient des formations et d’une aide allant de 300 mille à 500 mille selon le projet présenté par le migrant.
« Ces personnes, au bout de quelques temps après le profilage, peuvent bénéficier soit de formation, soit de kit de réinsertion qui tourne entre 500 et 600 mille francs CFA pour certains, 300 mille francs pour d’autres », explique Mohamed Lamine Bane chargé de la migration au HCME
Selon le haut conseil des Maliens de l’extérieur, plus de 8000 migrants sont rentrés au bercail grâce au partenariat entre le ministère des Maliens établis à l’extérieur et l’organisation internationale pour les migrations OIM.
Studio Tamani