ADDIS-ABEBA – Plus de 5.000 ressortissants africains de diverses nationalités activent au sein des groupes terroristes sur le continent même et dans les autres zones de conflits armés, indique un Mémorandum du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, coordonnateur de l’Union africaine (UA) dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, présenté lundi par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, lors du 29e sommet de l’UA à Addis-Abeba.
“De nombreux jeunes Africains se sont engagés dans l’aventure terroriste dans différentes zones de conflits à travers le monde, principalement en Irak-Syrie et au Sahel. Ils sont plus de 5000 ressortissants africains de diverses nationalités à activer au sein des groupes terroristes sur le continent même et dans les autres zones de conflits armés”, précise le Mémorandum dans son volet relatif à la prise en charge de la question des combattants terroristes étrangers et de leur retour ou mouvements vers le continent africain”.
Le Mémorandum souligne que “l’Afrique est aussi interpellée par la menace que ces individus représentent à leur retour dans leurs propres pays ou dans d’autres pays de la région”.
“Cette menace est aggravée par des facteurs propres à notre continent ayant trait, entre autres, à l’immensité des territoires, la porosité des frontières et la faiblesse des capacités de lutte et des ressources d’un grand nombre des pays potentiellement ciblés par ce fléau”, note la même source.
Selon le Mémorandum, “les tentatives actuelles de regroupement ou de fédération des groupes terroristes dans la région du Sahel ne sont pas étrangères aux mouvements de retour et aux projections futures de l’action terroriste dans cette région”.
Face à cette menace, l’Afrique est appelée à “développer sa coopération dans de nombreux domaines, parmi lesquels l’échange d’informations sur les combattants terroristes étrangers, une meilleure connaissance de leurs profils, la prévention de leurs déplacements par les différents moyens de transport, les points d’entrée et de transit ainsi que l’amélioration de la gestion des frontières”.