Lancée la semaine dernière au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, cette 13ème édition avait thème : « Une jeunesse responsable et engagée en faveur de la planification familiale au Mali, un moyen pour atteindre le dividende ». Le ton pour cette campagne a été donné, suite à une cérémonie solennelle de lancement présidée par l’épouse du chef de l’Etat.
C’était en présence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr Samba Ousmane Sow et de son collègue de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta. Etaient également présents le chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF) et le directeur adjoint par intérim de l’USAID, Robert Schmidt, la représentante du Fonds des Nations-unies pour la Population (UNFPA), Josiane Yaguibou, le maire de la Commune V, Amadou Ouattara et d’autres invités non moins importants.
La Première Dame, dans son intervention, a déploré le fait que, jusqu’ici, l’espacement des naissances, la scolarisation des filles ainsi que la lutte contre les mariages précoces demeurent toujours, malgré les efforts inlassables fournis par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Se référant aux données démographiques, la Mme Keïta Aminata Maïga dira que notre pays verra sa population tripler dans les quinze prochaines années.
Aussi elle plaide pour le renforcement et l’amélioration de stratégies et initiatives en matière de Planification familiale (PF) par des actions novatrices et porteuses. C’est cette optique que l’Ong AGIR de la Première Dame a initiée avec l’appui des partenaires, des chantiers novateurs qui s’inscrivent dans la politique stratégique de la promotion de la santé reproductive des jeunes.
Ce qu’a permis l’installation d’un nombre de programme. Il s’agit : « Care center » « Centres de santé » ou « Centres de vie » dans les écoles pour la promotion de la santé sexuelle reproductive des adolescents et jeunes (SSRAJ) en milieu scolaire est en cours » a rappelé Mme Keita Aminata Maiga.
L’épouse du chef de l’Etat a invité les départements en charge de la Santé et de l’Hygiène et de l’Education nationale, ainsi que les partenaires au développement à s’investir pour le retour des infirmeries avec les normes d’hygiène et de qualité requises dans les espaces scolaires. De même, elle a proposé d’intégrer des notions de santé sexuelle dans les programmes scolaires et de revisiter les pratiques traditionnelles positives de notre pays, au service de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes.
Combative qu’elle est, Mme Keita Amina Maiga a réitéré son engagement, d’accompagner toutes les bonnes causes allant dans ce sens. Elle a aussi profité de l’occasion pour inviter tous les décideurs, leaders religieux et traditionnels à un engagement soutenu pour une politique renforcée de planning familial et santé reproductive des enfants.
Auparavant, le Pr Samba Ousmane Sow a expliqué que le choix du thème de cette 13ème édition n’est pas fortuit. Selon lui, au Mali, les enfants de 10-24 ans représentent près du tiers de la population totale. « La santé de la reproduction des adolescents et des jeunes est caractérisée par une sexualité précoce avec comme corollaire une fréquence de grossesses précoces » a expliqué le 1er responsable de la santé de notre pays.
Il a par ailleurs souligné que l’atteinte du dividende démographique passe obligatoirement par la maîtrise de la fécondité avec un accent particulier sur les adolescents et jeunes en facilitant l’accès aux services de PF. Pr Samba Ousmane Sow a invité les maliens à participer activement aux différentes activités programmées tout au long de la campagne qui dure un mois.
Pour le chef de file des PFT, au le plan économique, la PF favorise la maîtrise des charges économiques liées à la santé, l’éducation et l’emploi. Josiane Yaguibou a aussi révélé que selon la dernière enquête démographique et de santé (EDS-Mali), 66% des adolescents de 15-19 ans ont déjà commencé leur vie procréative, 50% sont entrés en union avant 18 ans.
Il a également fait savoir que le même document informe qu’une fille sur dix a un enfant avant l’âge de 15 ans. « En matière de connaissance des méthodes contraceptives, si près de 80% des jeunes connaissent au moins une méthode contraceptive moderne, seulement 5,5% des gosses de 15-19 ans les utilisent (EDS Mali 2012) » à en croire Jasiane Yaguibou
Soulignons que l’objectif principal de cette campagne est d’accroître le nombre d’utilisatrices de la PF et contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile dans notre pays.
Cette 13 ème édition a été aussi marquée par le décernement d’une attestation de reconnaissance à la Première dame, Mme Keïta Aminata Maïga pour son engagement et son implication dans la promotion de la planification familiale.
Diakalia M Dembélé