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Planification familiale : LE COMBAT ENTRE LES « QUATRE TROP » ENREGISTRE DES VICTOIRES

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Déployé durant un mois, le plaidoyer intensif en faveur de la PF a levé des préjugés et produit des résultats notables 

La campagne nationale de la planification familiale lancée le 14 avril dernier sera bouclée officiellement aujourd’hui 13 mai. Au cours du mois écoulé, la Commune II du District de Bamako s’est gagné des partisans supplémentaires en matière de planification familiale. C’est en tous les cas ce qu’assure le Dr Dao Seydou Z., gynécologue obstétricien et point focal de la planification familiale (PF) du centre de santé de référence (CSRéf) de la Commune II. Selon le patricien, le taux d’adhésion a considérablement augmenté au niveau de cette circonscription grâce à une campagne qui a permis de donner le maximum d’informations aux habitants et de sensibiliser la communauté sur les bienfaits de la planification.

L’opération a donné l’occasion d’orienter les femmes sur les méthodes auxquelles elles peuvent recourir. Elle a aussi permis de faire taire les rumeurs farfelues qui étaient à l’origine du refus de nombreuses femmes de se faire planifier. Les nouvelles adhésions obtenues ont été rendues possibles grâce à l’investissement d’ONG, d’élus locaux et de leaders religieux. Le médecin précise que le CSRéf a procédé à des séances de sensibilisation à travers la diffusion d’émissions à la radio, à travers les activités de plaidoyer en direction des élus locaux, des chefs religieux et coutumiers et enfin à travers les prestations dans les CSCOM. Des journées « portes ouvertes » ont été aussi organisées au cours desquelles différentes méthodes de planification familiales étaient offertes gratuitement.

MOINS VULNÉRABLE. Le docteur Dao Seydou Z. rappelle le caractère indiscutable des avantages de la planification familiale. En effet, de nombreuses grossesses posent de sérieux risques pour la santé des mères et de leurs enfants. En encourageant le recours aux méthodes contraceptives, la PF contribue à la survie et à l’amélioration de la santé des femmes et des enfants. Elle a également un impact sur les secteurs de développement. Sur le plan sanitaire, elle contribue à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en jouant sur les facteurs favorisant le décès maternel et infantile, facteurs appelés « les quatre trop » : les grossesses trop précoces (contractées à moins de 20 ans), trop rapprochées (avec entre elles des intervalles inférieurs à 2 ou 3 ans), trop nombreuses (plus de 4 grossesses) et trop tardives (contractées à plus de 35 ans). « Plus l’utérus fait des enfants, plus il devient fragile et peut se contracter à tout moment »,  explique Dr Dao Seydou Z.  Qui a opportunément rappelé que l’indice de fécondité au Mali est l’un des plus élevés au monde (6.1 enfant par femme). En plus la mère avance en âge, plus les grossesses qu’elle porte deviennent à risques. Avec notamment l’apparition de problèmes d’hypertension. Ce qui explique pourquoi de nombreuses femmes perdent malheureusement la vie en la donnant.

En dehors des « quatre trop » explicités plus haut, la planification familiale permet d’éviter les avortements provoqués par des grossesses non désirées. Cela est d’autant plus important que les avortements non assistés peuvent être à l’origine de l’infertilité de certaines femmes. Avec la planification familiale, les risques d’infanticide se réduisent et la prévention des infections sexuellement transmissibles s’améliore. La PF permet enfin  de réduire les risques du cancer du col.

Sur le plan socio-économique, la planification contribue à améliorer les dépenses des ménages et l’éducation des enfants. En effet, les familles trop nombreuses et démunies ne peuvent généralement pas se permettre de scolariser tous les enfants. « Avec la planification familiale, l’enfant est moins vulnérable aux maladies, les liens familiaux se renforcent, l’épargne et les investissements deviennent possibles, car le chef de famille a moins de charges.  Tout cela est bénéfique non seulement pour une famille, mais aussi pour le pays.  Il y aura moins d’exode rural, de mendicité et  de délinquance », plaide le médecin.

Rappelons que le projet Keneya Jemu Kan joue un rôle essentiel dans la promotion de la planification familiale dans notre pays. Ce projet quinquennal de l’USAID entend contribuer à l’amélioration durable de la santé grâce à l’utilisation accrue de produits et services à fort impact dans l’adoption de comportements sains

F.NAPHO

Source : L’ Essor

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