La Cadre d’échanges des partis et regroupements des partis politiques pour une Transition réussie a animé une conférence de presse pour partager les conclusions d’un atelier d’échanges sur la proposition de plan d’action pour la sortie de crise et un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal.
Ledit atelier initié par le Cadre d’échanges s’est déroulé à l’hôtel Radisson Collection, Ex Sheraton, hier mercredi 9 février. Plusieurs ténors du Cadre étaient présents à cette conférence, dont l’ancien PM Moussa Mara ou le clivant opposant/partisans, Issa Kaou Djim qui se sont tous les deux exprimés à la tribune. Il ressort du rapport de synthèse que l’atelier a enregistré outre les partis et regroupements des partis du Cadre, d’autres formations politiques et d’associations. La cérémonie d’ouverture a été marquée par le mot de bienvenue du président du Cadre, le Dr Modibo Soumaré qui a rappelé l’objectif du présent atelier qui se situe dans un contexte marqué par l’approche de la fin de la transition.
«Aujourd’hui la transition et ses organes dirigeants se retrouvent dans un cul-de-sac […] Depuis des mois nous avons écrit officiellement au Premier ministre, il n’a jamais daigné nous répondre. Aujourd’hui nous sommes dans l’obligation de nous assumer. Les résolutions sorties aujourd’hui sont cette réponse à cette tentative à peine voilée de confiscation du pouvoir que nous ne serons jamais accepter. Nous disons ici et maintenant au président de la transition de prendre la mesure de la situation. Nous lui tendant la main, une main ferme et amicale; nous l’invitons (ASSIMI, ndlr) à se mettre au-dessus de la mêlée, nous pensons que le gouvernement avec à sa tête le premier ministre se retrouve dans une dérive totalitaire qui déclare les conflits à tout le monde : de la France en passant par le Danemark, des pays membres de la CEDEAO, des Etats-Unis, aux amis du Mali. Nous disons aujourd’hui que si nous aimons le Mali nous ne pouvons pas faire un mois d’embargo et que lorsqu’on vous demande de proposer un chronogramme fiable et que cela ne se fasse pas, alors nous avons l’impression qu’on instrumentalise nos populations. Nous disons aujourd’hui au peuple malien qu’il est aujourd’hui évident que les Maliens ne sera continuer à payer le sucre à 700 francs à ne pas avoir du gaz butane à cause de l’incapacité d’un gouvernement incompétent. Nous invitons les Maliens à regarder la vérité en face : les pays de la CEDEAO sont des amis du Mali, personne à travers des discours sans mesure ne saurait nous mettre dose à dos avec les Ivoiriens les Sénégalais avec les Béninois et les Africains, nous ne saurions vivre en totale autarcie. Contrairement à certains nous ne sommes pas des va-t’en guerre, nous sommes des patriotes »…
LAYA DIARRA
Source: Le soir de Bamako