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Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau: les défis à relever pour les acteurs du secteur

Le Centre régional de l’énergie solaire de Badalabougou abrite depuis, hier jeudi 10 mars, un atelier de deux jours sur le renforcement des capacités des acteurs du secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène pour le développement du Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) au Mali.

Societe malienne gestion eau potable SOMAGEP

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de l’Énergie et de l’eau, Yaya Boubacar. C’était en présence de la représentante de l’OMS, MAIGA Fatoumata SOKONA ; du directeur général du laboratoire national des eaux ; du DGA de la SOMAGEP ; du DGA de la direction nationale de l’hydraulique ; du représentant de l’Association internationale de l’eau…
Le présent atelier a pour objectif d’aider les acteurs en charge du suivi de la qualité de l’eau à concevoir et à mettre en œuvre un Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau ; d’introduire et de tester les concepts afin de généraliser progressivement l’approche pouvant compléter, voire renforcer les systèmes de suivi de la qualité de l’eau existant.
La représentante de l’OMS, MAIGA Fatoumata SOKONA, a commencé son allocution par remercier l’État du Mali d’avoir honoré ses engagements pris, il y a cinq mois, à Accra, pour faire partie des pays ayant adopté et appliqué le Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’Eau (PGSSE).
Selon Mme MAIGA, les statistiques de l’OMS indiquent que chaque année 1,8 millions de personnes, dont 90% des enfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart dans les pays en développement, meurent de maladies diarrhéiques. Elle a précisé que 88% de ces maladies sont imputables à la mauvaise qualité de l’eau, à un assainissement insuffisant et à une hygiène défectueuse. Elle a noté que l’amélioration de la qualité de l’eau ferait reculer de 6 à 25% la morbidité attribuable aux maladies diarrhéiques.
« La santé peut être compromise lorsque l’eau de boisson est contaminée à la source, soit par infiltration d’eaux de ruissellement contaminées, soit à l’intérieur même du système de distribution sous canalisation. Le moyen le plus efficace pour garantir en permanence la qualité de l’eau de boisson consiste à appliquer une stratégie générale d’évaluation et de gestion des risques, couvrant toutes les étapes de l’approvisionnement en eau, du captage au consommateur. C’est pour cette raison que l’Association internationale de l’eau, un réseau mondial des professionnels de l’eau, en collaboration avec l’OMS, contribue à promouvoir des stratégies mettant l’accent sur le soutien aux pays dans l’application des politiques intersectorielles et des interventions visant à protéger la santé contre les menaces environnementales », a affirmé la représentante de l’OMS.
Elle a par ailleurs expliqué que le Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau est une approche qui permet de garantir en permanence la qualité de l’eau de boisson distribuée et son acceptabilité à travers le recensement de tous les dangers et tous les évènements dangereux susceptibles de nuire à la santé sanitaire de l’eau distribuée entre la zone de captage et le point d’utilisation de l’eau par le consommateur, en passant par le traitement et la distribution ; d’évaluer des risques associés à chaque danger et à chaque événement dangereux ; d’examiner des moyens de maîtrise ou des mesures mis en place pour chaque risque significatif ; de réexaminer à des intervalles réguliers les dangers, les risques et les moyens de maîtrise de ces risques et la tenue des relevés précis pour la transparence et la justification des résultats.
Le représentant du ministre de l’Énergie et de l’eau, Yaya Boubacar, a ajouté qu’une des conditions préalables et essentielles à la bonne santé, au développement économique et à la durabilité des moyens de subsistance des familles et des communautés, en général, est de disposer d’eau potable de qualité acceptable en suffisance. Pour lui, la mise en place du Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau s’avère une des approches les plus efficaces en vue d’assurer l’alimentation en eau potable.
Le représentant du ministre a fait savoir que cette approche constitue un élément central dans la gestion sûre et durable des services d’eau potable et la planification de la sécurité de l’eau. Une approche qui, dit-il, est appelée à jouer un rôle plus important dans la gestion de la sécurité sanitaire de l’eau que notre pays vise à atteindre en ce qui concerne les Objectifs de développement durable pour l’eau potable récemment approuvés.
Yaya Boubacar a salué la disponibilité de l’OMS à accompagner le processus, à travers la fourniture d’une assistance technique pour la réalisation des activités proposées et, en fonction des besoins, la mobilisation d’appuis de la part de certains partenaires tels que l’Association internationale de l’eau et l’Unicef.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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