En politique, il existe certains qui y viennent pour servir leur peuple, et d’autres par contre ont pour objectif essentiel de définir les méthodes et moyens pour se servir de ce peuple. Ces propos ne sont pas les nôtres, mais de certains observateurs avisés qui voudraient que les autorités maliennes en charge de la gestion des ressources et affaires publiques affichent une volonté accrue au servir de leur peuple en proie à une galère sans rivalité.
En effet, c’est au regard de cette indignation, que dis-je, « nationale » que les membres d’une association légalement constituée, Biprem-Fasoko, ont posé une plainte contre l’aîné des Maliens, le Président IBK exigeant à ce dernier des comptes sur la gestion faite des affaires de l’Etat. Un acte qui selon tout bons sens contribue à la reconstruction de la citoyenneté dans notre pays.
Cette plainte ‘responsable et patriotique’ a constitué le réel motif d’un soulèvement dans les rangs de la majorité présidentielle et alliés qui voudraient à travers des tapages officieusement médiatiques, justifier et blanchir le mentor du ‘’manges et tais-toi’’. Ainsi, les fourbes de la République ont scandé des vocables afin de faire croire au peuple souverain affaibli par la cherté de la vie que, le président est l’élu du peuple et non d’une certaine frange de la population plus proche de lui et de sa famille.
Aussi, comme certains pouvaient le lire, la Haute Cour de Justice a littéralement mis en jeu son professionnalisme et sa crédibilité en qualifiant de « tract » la plainte du Biprem-Fasoko dont elle a été saisie. Toujours, du côté du pouvoir et alliés, la lutte à travers des propos souvent sans aromate sont tenus à l’endroit du premier responsable de cette association.
Le débat est donc ouvert, et la seule diplomatie qui vaille est la mobilisation de la population de Bamako et même de l’intérieur du pays afin de mobiliser le peuple, encore une fois de plus, autour du président de la République investi pour la dilapidation des ressources publiques. Et dans ce sens les concepteurs ‘du manges et tais-toi’ dans une alliance collective et fictive, constituée du pouvoir et alliés ont parcouru les six communes de la capitale et certaines régions du pays invitant les populations locales au sabotage de la plainte du Biprem-Fasoko qu’ils qualifient tous de « tract ». Et ce, à travers une grande marchant prévue pour le 26 mars prochain date symbolique dans l’histoire du pays et de son peuple.
Pour quel but et pour quel message pouvant conforter et réconforter les Maliens qui tirent le diable par la queue dans un Etat où la grogne sociales se fait entendre ? A la question les politiciens de la 25ème heure diront : la marche a pour objectif de soutenir les actions du président face à ses détracteurs comme Biprem-Fasoko. Quelles actions ? Le peuple est-il dupe ? A la majorité présidentielle et alliés : quelle solution pour agrémenter aux difficultés financières ? Mais la question que la majorité des Maliens se pose aujourd’hui est : pourquoi tant d’agitation au sein de la majorité présidentielle ?
S L
Source: L’Aube