Le Mali attend impatiemment une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’Onu sur sa saisine relative à l’implication supposée de Paris dans les attaques terroristes contre les FAMas à Ménaka. Le Sénégal se propose comme médiateur pour trouver une issue qui arrange les deux capitales.
En plus de la médiation dans l’affaire dite des 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako, le Sénégal se propose de mener une médiation entre Bamako et Paris dans la plainte déposée contre la France pour violation de son espace aérien et une « aide aux groupes djihadistes pour attaquer les positions des FAMas à Ménaka ».
Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aïssata Tall Sall, le Président Macky Sall suit de près le dossier opposant le Mali à la France et propose sa médiation pour gérer cette crise.
« On souhaite que tout ce qui se passe dans notre espace, à côté de nous et particulièrement au Mali, se règle par la négociation, l’entente et dans la plus parfaite cordialité. Le Président Macky Sall va continuer à jouer ce rôle de médiateur auprès du Président Goïta et de Macron pour que nous puissions arriver à trouver une solution qui convienne à l’ensemble des parties et que cette affaire ne soit pas exposée au Conseil de Sécurité », a affirmé par voix de presse la ministre de Affaires étrangères sénégalaise.
Les autorités maliennes attendent que la Chine convoque cette réunion d’urgence du Conseil de Sécurité pour présenter les preuves de ses accusations, qu’elles affirment détenir du soutien apporté par la France aux terroristes lors de l’attaque de Tessit dans la région de Ménaka.
Mais visiblement les chances pour que cette réunion d’urgence soit convoquée se rétrécissent parce que dans quelques jours, la France prendra la présidence du Conseil de Sécurité des Nations unies. Déjà, pour certains commentaires, la France fera tout pour que cette réunion ne soit pas tenue.
Ousmane Mahamane
Source: Mali Tribune