Le 11 juin 2023, dans le village de Tawana, situé à 15 km de Mopti au bord du fleuve Niger, des éléments armés ont attaqué l’embarcation du Projet culturel la «Pirogue du Zémé». Après avoir mis le feu à l’embarcation, les présumés terroristes ont enlevé les trois membres de l’équipage toujours portés disparus. Plus d’un mois après cet incident, les familles des piroguiers sont sans nouvelle de leurs membres.
Préoccupés par le sort réservé à ces trois chefs de famille, les responsables du Projet culturel « Pirogue du Zémé» ont décidé de rompre le silence à la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont organisée ce mardi 4 juillet 2023 dans les locaux de Yamarou Photo, à Sotuba Bougouba.
Cette conférence de presse était animée par la présidente de la Fédération Founou Founou, Assitan TANGARA ; qui avait à ses côtés, Yacouba MAGASSOUBA ; Seydou CAMARA, Yamarou Photo ; ainsi que Cheick DIALLO, délégué général de la biennale de la photo de Bamako ; en présence d’une foule d’artistes.
Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, ils ont invité les autorités sécuritaires de la région à tout mettre en œuvre pour retrouver les personnes disparues.
«Aujourd’hui nous sommes sans nouvelles des trois personnes de l’équipage, et cela depuis le 11 juin. Avec espoir et inquiétude, nous avons informé les autorités politiques et sécuritaires de la disparition de nos 3 piroguiers. Notre souhait est de retrouver nos 3 collaborateurs et toute aide pour retrouver ces 3 personnes est la bienvenue», a lancé Assitan TANGARA.
La « Pirogue du Zémé», selon ses responsables, est une Plateforme artistique flottante à la rencontre des populations du Mali. Cette pirogue de 20m sur 6m est le résultat d’un imaginaire avec des plateformes de danse, des salles et des bars capable de naviguer le long du fleuve Niger de Bamako à Gao et au-delà. Un lieu de création commun pour un Mali plus beau et uni.
Soutenu par l’Union européenne, le projet « Pirogue du ZEME » est mis en œuvre par Don Sen Folo Lab, la Fédération Founou Founou. L’Objectif étant de participer aux défis de gouvernance et de développement par la création et la diffusion d’œuvres contemporaines et la médiation culturelle.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin