Des gestionnaires de sites de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Mali, du Niger et du Sénégal se sont réunis du 12 au 16 juin 2023 à Toubacouta dans le Delta du Saloum (Sénégal) pour réaffirmer leur ferme engagement à travailler à l’état de conservation souhaité de six sites d’Afrique de l’Ouest afin de les retirer de la Liste du patrimoine mondial en péril.
Cet important atelier a été accueilli par le gouvernement du Sénégal et co-organisé par l’UNESCO, le Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA) et les organisations consultatives de la Convention de 1972 (ICCROM, ICOMOS, UICN).
Les objectifs de cet atelier de cinq jours étaient de soutenir le développement de l’état de conservation souhaité en vue du retrait de biens de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et des mesures correctives, d’aider à la mobilisation des partenaires techniques et financiers et de définir une feuille de route pour la mise en œuvre des actions visant le retrait des six sites africains du patrimoine mondial en péril (trois naturels et trois culturels) en Afrique de l’Ouest.
Dans leurs interventions, les orateurs et les panélistes ont souligné le rôle de la collaboration sud-sud dans le travail commun pour assurer la conservation durable et efficace de ces sites, à l’abri des menaces qui pèsent encore sur eux. Ils ont également demandé que tous les efforts possibles soient mis en œuvre, y compris une mobilisation plus forte de la communauté internationale, pour fournir un soutien ciblé aux États parties africains concernés, afin que leurs sites en danger atteignent l’état de conservation souhaité.
Après un discours d’ouverture engageant du sous-préfet de Toubacouta, M. Hamath Saiko Ly, qui a exhorté les différents acteurs présents à agir en synergie pour retirer les différents sites du patrimoine mondial de l’UNESCO de la Liste du patrimoine mondial en péril, le chef de l’Unité Afrique du Centre du patrimoine mondial, M. Muhammad Juma, a encouragé les participants à produire une feuille de route claire et des actions concrètes pour soutenir le retrait des sites de la Liste du patrimoine mondial en péril, qui a été établie pour identifier et traiter les menaces pesant sur les sites les plus significatifs du monde et qui contient 15 sites africains.
Comme le soulignent les objectifs ambitieux énoncés dans la Stratégie pour la Priorité Afrique de l’UNESCO (2022-2029), l’un de ses principaux objectifs est de fournir une assistance spécialisée aux États parties africains dont les sites du patrimoine mondial sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Ce soutien ciblé vise à aider ces sites à atteindre un robuste et durable état de conservation afin de faciliter leur retrait de cette liste.
Plusieurs intervenants ont pris la parole et ont partagé leurs points de vue, leurs expériences et leurs bonnes pratiques. Partageant l’expérience du Parc national de la Comoé en Côte d’Ivoire, qui a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2017, le représentant du Parc national de la Comoé en Côte d’Ivoire, M. Alex Beda, a souligné la nécessité de se concentrer sur l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action solides pour faire progresser l’état de conservation souhaité, ainsi que la nécessité de forger des partenariats avec le secteur privé. Il a également conseillé d’impliquer les communautés locales pour qu’elles participent activement à la préservation et à la conservation des sites.
La visite du Parc national du Niokolo-Koba, le 15 juin, a constitué un moment fort de la réunion. Les participants ont eu l’occasion de rencontrer des acteurs locaux et des parties prenantes, en particulier des gardes du parc, des guides touristiques, l’association des femmes, etc. afin d’en apprendre directement sur leurs défis et leurs attentes concernant ce site qui a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1981 et sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2007.
Cet atelier a été rendu possible grâce au soutien du gouvernement chinois et du gouvernement norvégien.
Source : unesco.org