Après l’indépendance, la formation des jeunes était basé sur le mouvement national des pionniers, force est de reconnaitre que depuis l’avènement de la démocratie, cette pratique a tendance à être oublier sinon disparaitre. Pour récidiver, la rentrée scolaire 2019-2020 se pointe à l’horizon, chacun la prépare dans son domaine. Les autorités peuvent la conjuguer au passé, présent et futur tant les problèmes à résoudre sont nombreux.
A reconnaitre que le Mouvement national des pionniers a été crée le 21 avril 1960 au terme du premier stage de formation des cadres pionniers à Katibougou (région de Koulikoro) ; c’est donc un mouvement d’éducation et de formation civique, physique et pratique des jeunes et des adolescents.
Plusieurs générations de maliens sont passées par ce Mouvement ; de nombreux cadres compétents et intègres ont été encadrés dans cette « Ecole» de la vie, de formation au patriotisme, à l’intégrité, à l’honnêteté, à la bravoure, au développement etc.
Le développement d’un pays est lié à la disponibilité des ressources naturelles et financières importantes, mais aussi et surtout à la qualité des ressources humaines. C’est pour cela que l’Etat malien a compris très tôt qu’il faut former le citoyen depuis son jeune âge : un malien nationaliste, patriote et discipliné au travail. La stratégie mise en œuvre fut le Mouvement Pionnier : depuis à bas âge, Minimes, Cadets, Juniors ; (1) tous devaient savoir l’importance du Drapeau National (Jonjon) le respecter en tout lieu et en toute circonstance ; (2) Hymne National (Faso Faasa) le comprendre par cœur et poser des actes conformes ; (3) Etre patriote (Faso kanou) respecter nos valeurs sociales et morales en toute circonstance. C’est dans ces conditions que nous sommes fiers d’être Maliens, on enseignait tout au pionnier : connaitre le pays à fond, histoire-géographie-philosophie-langues-valeurs morales et sociales etc.
Développer chez les jeunes de 8 à 18 ans les sentiments d’amour de la patrie, promouvoir en chaque pionnier le courage, l’esprit d’initiative et d’entreprise ; favoriser l’épanouissement de toutes les facultés du pionnier pour son développement harmonieux, telles sont entre autres les missions du Mouvement pionnier d’antan.
Aujourd’hui force est de reconnaitre que l’Etat malien n’a pas tourné totalement dos au Mouvement Pionnier. Des bâtiments et des Camps existent. Au cours de certaines cérémonies officielles, on fait porter à des enfants des tenues de pionnier (les corps sont vêtus mais pas l’âme).
Il est temps de vivifier le Mouvement Pionnier dans toutes les écoles du Mali. Pour cela il faut responsabiliser les Maires des communes rurales, urbaines et les conseils de cercle etc. L’engagement de nous tous permettra de bannir à jamais le désordre social qui a fait trop de tort au Mali. Pour se faire, l’Etat malien doit recruter des enseignants (es) voués spécifiquement à cette mission. La priorité sera donnée aux enseignants pivots de l’éducation familiale et symboles forts du système éducatif malien.
Famakan Keita, enseignant à la retraite
Source: Le Fondement