Ses récentes interventions traitant ses anciens alliés de déstabilisateurs du régime ont véritablement dégouté l’opinion publique malienne.
Concepteur de «Boua ka bla» et connu pour sa position depuis bien avant les présidentielles de 2018, («tout sauf IBK») Ras-Bath s’est affiché du côté de l’opposition et a même signé un pacte avec l’URD durant toute la campagne. Ce qui avait d’ailleurs fait un grand bruit au sein du collectif pour la défense de la République (CDR) au regard de ses précédents propos sur le candidat Soumaïla Cissé.
Mais, après le scrutin présidentiel de 2018 à l’issu duquel son candidat arriva 2ème, Ras Bath a remercié Soumi et ses alliés et s’est reversé dans la société civile pour continuer son combat.
Mais son cas est surprenant depuis un certain temps. Il ne tire plus à boulet rouge sur le régime pis, il a littéralement changé de langage dans ses émissions.
Comme si cela ne suffisait, il accuse ses compagnons d’hier (hommes politiques et leadeurs religieux) d’être impliqués dans une prétendue manœuvre de déstabilisation du régime.
En tant qu’ex-porte-parole du candidat malheur Soumaïla Cissé lors des Présidentielles de 2018 et un de ses bras-droits au moment des faits, la décence voudrait que Ras Bath retienne un peu sa langue.
A ce rythme, il (Ras Bath) risque d’être victime du syndrome «Madou Ka journal» qui a finalement perdu ses fans et a décidé de se taire au risque d’être toujours rappeler à l’ordre.
L’on sait, en tout cas, au Mali, qu’importe le bord politique, l’on déteste les traitres. Et une sagesse bambara nous enseigne qu’il ne faut jamais couper sa traditionnelle tresse au risque de devenir méconnaissable aux yeux des siens et du monde entier.
Coulou