Les maires des communes minières du Mali, à l’initiative du Projet de gouvernance du secteur des mines (PGSM), réfléchissent aux mécanismes à mettre en œuvre pour l’amélioration de la gouvernance du processus de planification communale en vue d’une meilleure utilisation des revenus miniers. L’ouverture de l’atelier de concertation tenu hier à cet effet, a été présidée par le ministre des Mines, de l’énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré. C’était en présence du coordinateur du PGSM, Amara Touré.
Situant l’événement dans son contexte, le ministre Lamine Seydou Traoré a rappelé que la contribution du secteur minier aux collectivités territoriales vient essentiellement des mines industrielles, dont les réserves s’épuisent progressivement. «Si des efforts ne sont pas fournis pour assurer la diversification de la production minière, la part du secteur minier dans les budgets de ces collectivités diminuera considérablement avec ses implications sur le développement local», a argumenté le ministre des Mines, de l’énergie et de l’Eau.
C’est pourquoi, des dispositions du nouveau Code minier confèrent aux collectivités territoriales la gestion de l’exploitation artisanale à l’intérieur des couloirs d’exploitation artisanale, a ajouté le chef du département en charge des Mines. «Il est important que la présence des mines soit perçue comme une opportunité par les collectivités territoriales hôtes, un levier qui leur permettra d’asseoir les conditions d’un développement durable. Cela est possible lorsque le gestion des revenus miniers est murie sur le long terme en appui exclusivement aux instruments de planification et de gestion dont disposent les collectivités», a-t-il insisté.
Pour ce faire, a expliqué Lamine Seydou Traoré, cet atelier permettra aux participants d’identifier les acteurs clés impliqués dans la gestion des revenus miniers à différents niveaux à savoir régions, cercles et communes. S’agira-t-il également, selon lui, de proposer des pistes de solutions pour une meilleure gestion des revenus miniers afin d’augmenter la contribution du secteur dans les budgets communaux.
Abondant dans le même sens, le maire de la Commune rurale de Domba a souligné que cette rencontre permettra à eux élus de comprendre les problèmes miniers surtout l’orpaillage traditionnel. En vue, a précisé Cheick Abou Diarra, d’un développement durable grâce à un accroissement substantiel du Produit intérieur brut (Pib), dont la stratégie de développement vise l’amélioration significative et durable des conditions de vie des populations affectées par l’activité minière en particulier.
Selon le président du Conseil de cercle de Bougouni, cet atelier qui réunit les acteurs du secteur minier, permettra d’intégrer les ressources minières dans la planification des communes et d’explorer les voies et moyens permettant de les gérer pour un développement local harmonieux. Siriki Sidibé a souhaité savoir davantage sur le nouveau Code minier afin de l’expliquer aux populations pour une meilleure organisation de l’exploitation artisanale de l’or.
Souhaitant la bienvenue aux participants, le coordinateur du PGSM a remercié les participants pour leur présence et l’intérêt qu’ils accordent à cette activité.
Fadi CISSÉ
Source : L’ESSOR