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Peuplement, paix et sécurité dans le Nord, APHREW : le ROI Bellah

En révélant l’histoire méconnue du Roi APHREW, la Commission dirigée par AG Intazoumé Moussa (Mossa) DICKO, Porte-parole du Conseil National pour l’Unité de la Communauté Bellah (CNUCB), apporte un nouvel éclairage dans le peuplement métissé du Sahara, en particulier du désert malien. Une piste qui peut aider à la connaissance et à la compréhension mutuelles, pouvant contribuer à la paix, à la sécurité et au vivre ensemble dans notre pays et même dans la sous-région.   

 

L’histoire de l’Afrique au Sud du Sahara n’est pas écrite, mais elle est gardée sous sa forme orale. Récemment, certaines communautés se sont donné à l’exercice de façon pas trop fidèle. Elles ne rapportent que les faits concernant leurs belles images.

Dans le même ordre d’idées, la communauté ethnoculturelle et linguistique Bellah, que certains appellent Tamasheq noir, a toujours chanté et dansé sa culture, en somme, son histoire, sans se donner la peine de fixer par écrit les actes et images de son évolution sociopolitique et culturelle dans le temps et dans l’espace. Elle rappelle un peu le Peuple « Boua » ; mais, ce dernier, bien qu’il soit aujourd’hui culturellement l’une des communautés ‘’phares’’ dans la sous-région, affirme avec honnêteté, lors d’une émission télévisée, que son organisation sociopolitique a pris corps après la période des royaumes et empires. Ce déficit a été corrigé pendant la période coloniale à travers la mise en place des Cantons…

Pour ce qui concerne la communauté ethnoculturelle et linguistique Bellah, un effort historique a été consenti dans ce sens pour avoir bien marqué la période de 1443 à 1464. En témoigne la domination du royaume des Maiga pendant 21 ans (réf l’Historien Malien Youba Bathily dans son livre intitulé l’Histoire des Maiga) avec à sa tête son Roi APHREW (Réf de mémoire collective). Certains rapportent que ce nom s’explique par le fait que les anciens tiennent à rester collés aux traditions. Le Roi APHREW est né d’une des grandes familles gardiennes de la sorcellerie des groupes sociaux Gabibi, Sorko et Gow, constituant le peuplement à l’origine du très impressionnant Empire Songhoi. Ce passage de l’histoire n’était raconté que par certains vieux des siècles derniers. Il est même ignoré de la plupart des grands intellectuels de la communauté aujourd’hui.

Cependant, des indices naturels de ce fait ne manquent pas de nos jours, notamment :

– Au cours de l’organisation des danses traditionnelles des ‘’Possédés’’ (folies holey horay), le Bellah est un acteur incontournable dans le milieu Songhoi ;

– D’après l’historien Boubou Hama du Niger, les Sorko, par conséquent les Sonrhaï du Niger, sont cousins aux Bellah, « les Touareg parlent leur langue : Bellah Senni » (réf : (Rapport des colloques de l’ASCOA tenus à Niamey au Niger en 1976 et 1977) ;

– Aussi, la légende rapporte-t-elle que, dans leur cousinage, le Bellah est le fils du frère (fort), tandis que le Sonrhaï est celui de la sœur (soumis). Pendant le mois qui suit celui de Tabaski (Dadawbéri en songhay), les fils de la femme (Sonrhaï esclaves) se rendent chez les fils de l’homme (Bellah maîtres) pour faire preuve de soumission en vue de recevoir des mains de ces derniers les cadeaux traditionnels. Tout ça est en voie de disparition… (Est-ce-la faute à l’argent ou à la non-maîtrise de l’enseignement acquis dans les langues exotiques ?)

– A l’explorateur français Louis Desplagnes, lors de son exploration des falaises de Bandiagara et du plateau central nigérien jusqu’au Sahara en 1904 -1905, de renchérir que le Bellah est un « vieil habitant du Sahara profond, il constitue les 95% du peuple Tamasheq » (réf : (Rapport des colloques de l’ASCOA tenus à Niamey au Niger en 1976 et 1977).

Signé AG Intazoumé Moussa (Mossa) Dicko Porte-parole du Conseil National pour l’Unité de la Communauté Bellah (CNUCB)  66 76 85 23 ;  

AG Intazoumé dont le combat s’inscrit dans la même logique que Galilée qui fut condamné à mort en 1633 pour ses convictions et réhabilité en 1992 par la même église à l’origine de sa sentence quand le commun des mortels a été capable de percevoir les vérités  qu’il défendait, parmi lesquelles, effectivement « la terre tourne ».

Source : LE SURSAUT

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