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Période postélectorale : IBK pourrait-il résister à la tempête ?

Depuis le premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet, des actes houleux et  cacophoniques ne cessent d’envahir la scène politique malienne. Le Président déclaré « réélu » par la Cour Constitutionnelle fait face à une grande tempête de contestations sérieuses. D’un, de deux, de trois, IBK doit faire attention!

«L’avenir sort du passé», disait un vieil adage. Cette vérité générale doit servir de leçon à Mandé Mansa ; surtout en cette période cruciale du processus de démocratisation national. Les tensions s’amplifient de plus en plus. Cette période, si l’on se rappelle bien, a des traits de ressemblance par rapport à d’autres qui ont fait l’Histoire de ce pays et bien d’autres de la Sous-région, voire du continent. Les meetings incessants, les marches de contestation répétitives, les grognes sociales par-ci et par-là ont été les germes du renversement de plusieurs régimes dont le plus récent date de 2012. Après une série de meetings, de marches dans plusieurs localités du pays pourtant sous-estimé et banalisé par le Président ATT,  a finalement fait rage et la situation lui a échappé surtout, sa rencontre avec les femmes de la caserne de Kati. Donc, Mandé Bourama doit faire attention. Le monstrueux processus électoral de 2018 qui  a aggravé la crise de confiance entre les Hommes politiques eux-mêmes, les Institutions de la République dont la Cour Constitutionnelle et le Gouvernement ; puis entre le Peuple et les Gouvernants, ne rassure point. Sauf si l’on refuse de voir en pleine journée la réalité incontestable, une crise de confiance pourtant visible de tous.

Donc, le premier mandat d’IBK qui prend fin le 3 septembre prochain, à zéro Heure, demeure le plus décrié sur tous les plans. Emaillé de trop de défaillances et de divisions entre les Maliens, il est le plus triste de toute notre histoire.

En analysant de manière objective les périodes d’avant, pendant et d’après cette élection présidentielle, nous pouvons présager un avenir sombre pour le pays. Le plus navrant, c’est le fait qu’IBK, lui-même semble avoir toujours été très mal conseillé ou qu’il n’écouterait personne.

En tout état de cause, son entourage qui se résume à trois catégories de personnes issues de sa propre famille, opportunistes incompétents à tout point de vue, n’inspire aucune crédibilité.  Et tous ne misent que sur le « Gros Gâteau » dont Mandé Mansa à l’habitude de partager sans penser à l’avenir de la nation. Pour lui, l’important c’est d’être présent à ses côtés lors de «la vaisselle». Comme l’image que l’Histoire retiendra du tocard  Bakary Togola.

Pour bien de courtisans d’IBK, il est le « dernier sauveur » de ce pays avec sa carrière politique tant louée à la primature en 1994 et à l’hémicycle sous ATT. Cependant, ils oublient que le peu de crédit que le Peuple malien lui attribuait s’est  effrité à l’issue de son premier quinquennat aux affaires. Ce, pour avoir fait plus de promesses que de réalisations. Dans tous les coins et les recoins du pays, les avis sont unanimes là-dessus.

IBK entre le marteau et l’enclume ?

Face à la grande tempête soulevée par son principal rival de l’opposition, le sort du « nouveau régime » d’IBK taraude les esprits de plus d’un. Une simple fumée le feu en couvaison pourrait nous conduire à l’inattendu. Pourrait-il résister ? Le temps nous le dira assurément. En plus, la fissure se généralise dans le camp présidentiel suite aux désaccords entre les membres actifs de la majeure partie de son équipe de campagnes électorales et de ses électeurs qui jugent « enfantine et non sérieuse » sa visite dite présidentielle en Mauritanie avec des comédiens, des rappeurs et des « videomans » sur les réseaux sociaux. Les éléments de la valise diplomatique de Ladji Bourama étaient, ce jour-là, de nature ahurissante, humiliante et injurieuse à l’endroit du Peuple malien  en général et de son électorat en particulier. Mais,  cela n’est point étonnant pour tous Maliens avertis de la fin de son premier quinquennat quand le samedi 23 juin 2018, l’on aperçoit l’Honorable Karim Kéïta, le fiston national et non moins Président de la Commission Défense de l’Assemblée Nationale, dansé extravagamment lors d’une cérémonie organisée au Palais de la Culture de Bamako. Peu banal, dira-t-on, sauf que le même jour, des massacres génocidaires de Komaga et de Nantaka aurait fait près d’une cinquantaine de morts, tous, des innocentes populations civiles appartenant d’une même ethnie.

Avec ce soutien vicieux qui se fragilise davantage, IBK doit faire tout pour éviter la pire des tempêtes qu’est celle du peuple, car lorsque celle-ci se lève, rien ne peut l’arrêter. Loin de nous, l’oiseau de mauvais augure.

Seydou Konaté 

LE COMBAT

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