En cette période de chaleur additionnée au Ramadan, les occupations des femmes sont multiples. S’occuper de la maison, faire la cuisine et jeûner en même temps. Autant de tâches pour la femme. Au four et au moulin, elles se plient en deux pour pouvoir satisfaire le besoin de tout un chacun dans la famille et sans oublier les caprices des enfants.
Dans ce mois béni, elles travaillent deux fois plus que dans les autres mois. Et cela en jeûnant. Elles sont femmes au foyer, commerçantes ou fonctionnaires, l’essentiel est qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes. La détermination et la bravoureavec lesquelles, elles font face, nous ont permis à nous intéresser à ces héroïnes pour qu’elles nous exposent leur endurance.
Immersion dans le quotidien de ces quelques héroïnes de ce mois. Madame Touré est une femme au foyer et mère de quatre enfants. Elle nous a fait savoir que ce n’est pas du tout facile, ses enfants ne sont pas en mesure de jeûner. Elle continue ses journées comme avant le ramadan. « Je dois faire le petit déjeuner, le déjeuner et le diner sans oublier “’le sountikai”’, pour mon mari et mon beau frère. Avec tout ça je suis en jeûne, je pars au marché et je fais les autres travaux ménagers de la maison », a-t-elle déclaré. À croire qu’avec tout ceci certains hommes pensent que les femmes au foyer ne font rien à la maison.
Une autre de ces femmes nous a fait part de ses occupations. Visiblement, c’est plus facile pour elle par rapport à l’autre. Elle n’est pas en mesure de jeûner. Allaitement oblige. La bonne dame a un nourrisson de quelques mois. Pour elle, c’est comme si rien n’avait changé, n’empêche qu’il y a eu des travaux supplémentaires. Épouse, mère et belle fille d’une famille un peu traditionnelle, elle prépare pour deux groupes. Ceux qui jeûnent et ceux qui ne peuvent le faire. Au moins, elle a l’avantage de ne pas faire tout ceci le ventre vide.
Un peu loin d’elle, le cas d’une infirmière capte notre attention. Marié sans enfant, Aminata s’occupe de son mari et de sa belle-famille. Son travail à l’hôpital ne l’empêche pas de faire ses devoirs de femme mariée. Je pars au travail le matin et je reviens aux environs de 14 heures pour m’occuper du « Sountikai » et du dîner et autres. Le mercredi et le samedi seulement sont mes jours de repos. Ce mois change complètement mes activités, nousa-t-elle dit.
Même cas pour madame Coulibaly qui trouve que ce n’est pas du tout facile pour elles maintenant. C’est à 03 heures qu’elle se réveille et ne se recouche plus. Après avoir mangé, priée, elle part au marché pour retourner à midi.Une fois de retour à la maison, le repos est interdit si elle veut que tout soit prêt avant l’heure de la rupture du jeûne afin de satisfaire la maisonnée.
Le mois de carême est un mois d’excellence, d’occupations pour les femmes à remplir dignement leur statut. Qu’elle soit fonctionnaire ou femme au foyer ou encore commerçante, elle ne manque pas à ses obligations. Et avec tout ça, elle ne se plaint de rien. Même quand les hommes les disent qu’elles ne font rien ou qu’elles sont inférieures. Voici le quotidien de ces quelques femmes pour le bien-être de leurmari et de toute une famille.
Oumou Kouttoum Cissé, stagiaire
Source: Journal le pays- Mali