L’indescriptible s’est produit le dimanche 9 juin 2019 dans le centre du Mali, précisément, dans le village de Sobane, où près d’une centaine de personnes (le bilan pourrait être plus lourd) ont été tuées et leurs maisons incendiées.
C’est depuis 17 heures, le dimanche, que les ravisseurs ont commencé, selon plusieurs témoins, à encercler le village et mettre à exécution leur plan criminel qui consistait à rayer le village de la carte du Mali.
Quelques heures plus tard, ils sont passés à l’action. Ils ont d’abord commencé par tirer sur tous ceux qui essayaient de s’enfuir avant de mettre le feu aux habitations. Certains sont morts par balles, d’autres ont été brûlés.
Toute la nuit durant, les criminels ont continué, sans aucune crainte, leur sale besogne et les victimes n’ont eu droit à aucune assistance. Même les militaires du camp des Fama (Forces armées maliennes), situé à une vingtaine de kilomètres du lieu de ce drame, n’ont daigné faire le déplacement bien qu’ils en aient été informés, selon des rescapés.
Pire, jusqu’en milieu de journée, à Bamako, c’était la fête. Au bord du fleuve, où se tenait la session 2019 de la quinzaine de l’environnement, tout le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre, s’était donné rendez-vous. Et, comme si de rien n’était, ils célébraient l’environnement pendant que des Maliens brûlaient vifs. Dans une indifférence officielle totale !
Source : Nouvelle Libération