Pour des raisons évidentes, nous ne donnerons ici aucune indication, ni sur l’identité de l’imam, ni sur celle de la victime ou ses parents ; même si toutes les parties vivent toujours à Bamako et que notre imam se fait une belle place au soleil depuis un certain temps et a, véritablement, pignon sur rue dans le pays.
Nous n’en doutons pas, certains auront à dire et à redire au sujet de la posture que nous adoptons dans ce «papier» ; cela n’est pas notre tasse de thé. Beaucoup savent de quoi il s’agit, connaissent l’imam, la fille, ses parents, et savent que c’est le président de la République qui s’est impliqué dans cette affaire qui n’a bizarrement pas «fuité».
Comme nous l’écrivions, tantôt, il ne s’agit pas, pour nous, à travers cet article, d’informer sur une affaire connue de quasiment tous, ou de citer des noms (rien ne nous y oblige) ; il s’agit plutôt de prouver, à suffisance, cette preuve à l’appui, dans quel pays injuste et faux nous vivons.
Pour revenir à notre imam, il a, il y a de cela quelques années, violé une petite fille de 13 ans. Une petite fille proche d’amis à lui. La fille, en réalité,venait, souvent, chez lui, avec ses parents et elle a tapé dans l’œil de l’imam qui a souhaité faire d’elle une de ses épouses. Face au niet catégorique de ses parents, il a trouvé un moyen pour être seul avec la fille et l’a violée. Nous n’en dirons pas plus.
Quand les parents ont porté l’affaire devant les tribunaux, le chef de l’Etat, à l’époque, est entré dans la danse à travers son épouse et d’autres proches. Ils ont mis une telle pression sur les parents de la victime qu’ils ont préféré «oublier» cette affaire. Notre imam s’en est ainsi sorti sans aucune égratignure. Étrangement, il a combattu tous ceux qui lui ont évité la prison.
Moussa Touré
Source: L’ Aube