Sans surpris, des partis politiques ont officialisé, le 6 juin dernier, leur démission de l’Ensemble pour le Mali (EPM) au profit d’Action républicaine pour le progrès (ARP). Cette nouvelle plateforme politique dirigée par le président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), Tiéman Hubert COULIBALY, se réclame toujours de la mouvance présidentielle. Mais il s’agit certainement d’un acte qui risque de fragiliser davantage l’EPM, en quête de cohésion.
L’atmosphère est à la cristallisation au sein de l’alliance politique et électorale, Ensemble pour le Mali (EPM), après la guerre ouverte contre l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA qui a occasionné la mise en place du gouvernement de Boubou CISSE. Depuis, le semblant de cohésion, de sérénité et d’entente ne tient qu’à un petit bout de fil au sein de ce regroupement créé il y a un an avec une soixantaine de formations politiques. Le problème, selon des sources concordantes, est lié à la gestion que le parti présidentiel entend faire de l’EPM. Cette situation serait à l’origine de nombreuses frustrations.
Pour leur part, une dizaine de partis politiques viennent de claquer la porte dudit regroupement pour créer ‘’Action républicaine pour le progrès (ARP)’’. Le nouveau regroupement est dirigé par le président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), Tiéman Hubert COULIBALY.
Outre ce parti, l’Action républicaine pour le progrès est composée du Mouvement pour le Mali (MPM), les Forces Alternatives pour le changement (FAC), le parti malien pour la démocratie sociale (PMDS), Mouvement Mali Émergence (MME), Union pour un mouvement populaire de changement (UMPC), l’Union des patriotes pour la république (URP), l’Association jeunesse et alternance (AJA), le Parti pour le peuple malien (PPM), l’Alliance pour la promotion et le développement du Mali (APDM-Equité).
En créant cette nouvelle alliance, Tiéman Hubert COULIBALY et ses alliés prennent leur distance d’avec l’EPM, tout en restant un soutien indéfectible aux actions du président Ibrahim Boubacar KEITA.
Dans son communiqué rendu public la semaine dernière, le président de l’ARP a levé toute équivoque en affirmant que l’Alliance se réclame de la mouvance présidentielle. Confirmant cette appartenance à la mouvance présidentielle, l’Alliance a signé, le vendredi dernier, l’accord politique de gouvernance à la Primature.
Pour agrandir son rang, l’ARP a commencé déjà à démarcher d’autres associations et partis politiques comme l’association politique « Défendons le Mali », selon une source. Pour des observateurs, l’émergence de l’ARP portera un coup dur à l’EPM qui ne sera plus la seule grande force politique de soutien des actions du président IBK. Ainsi, elle réduira l’influence politique de l’EPM sur le pouvoir.
Cependant, à l’image des partis de l’ARP, selon des sources, il est fort probable que d’autres formations politiques, comme ASMA-CFP de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA, quittent l’EPM pour davantage l’affaiblir.
Par Sikou BAH