La gouvernance démocratique a montré ses limites. Il faut la repenser car elle ne devrait pas se définir à partir du scrutin ou de la séparation théorique des pouvoirs. Tout ce qui arrive à nos chefs d’Etat n’est que le résultat de l’échec de cette démocratie. On ne peut brandir les valeurs de la République pendant que les citoyens ne peuvent pas circuler dans leur propre pays au risque se faire tuer par des terroristes.

Trois facteurs pour expliquer ce qui est en cours dans le Sahel

Le premier facteur c’est que la France, en voulant affirmer son hégémonie dans le Sahel, a opté pour l’enlisement comme ultime stratégie et pendant ce temps elle n’a pas réalisé que le terrorisme pouvait s’exporter vers des territoires incontrôlés….

Le second, c’est que la reprise du Pouvoir par Assimi a produit des effets remarquables dans la lutte contre le terrorisme. Ces succès ne peuvent laisser indifférent aucun militaire qui voit ses frères d’armes mourir tous les jours par le fait du djihadisme.

Et le troisième facteur s’explique par le fait que la Cedeao en se refusant d’être objective et réaliste a mis de l’huile sur le feu en soutenant une position ambiguë contre le peuple malien. Ce qui a affaibli les chefs d’Etat et créer un élan de solidarité des peuples voisins à l’égard du Mali. Ce qui se passe aujourd’hui, n’est autre que le déclin du modèle démocratique imposé à la Baule (1989). Les peuples d’Afrique veulent s’assumer.

Bassirou

Source: Le Démocrate