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Pays dogon: nouvelle vague de manifestations contre l’insécurité

Après Bamako, les habitants de Bandiagara, de Bankass, de Koro et de Douentza étaient dans les rues hier lundi pour réclamer la présence active de l’armée dans leurs localités contre les groupes armés. La manifestation a été également l’occasion de demander au Gouvernement des actions beaucoup plus vigoureuses contre les attaques terroristes. Pour les manifestants, le temps n’est plus à l’amateurisme.

 

Des milliers d’individus se sont mobilisés dans plusieurs grandes villes du Pays dogon. Des localités différentes, mais confrontées à la même réalité sur le terrain.  Essentiellement, ils ont manifesté contre les attaques dans leurs localités, contre la crise humanitaire et pour exiger la présence active de l’armée contre les groupes armés. Les manifestations étaient également en réaction à la décision du Premier ministre de lever tous les check-points installés par la milice Dogon dans leurs localités.

Ces manifestations interviennent au lendemain de la mobilisation, à Bamako, des ressortissants du Pays Dogon qui demandaient aussi plus de pragmatisme dans la gestion des problèmes au centre du pays. En effet, malgré les différentes initiatives, les massacres continuent et les attaques deviennent de plus en plus meurtrières. Une autre conséquence de l’insécurité est la famine. De nombreux villages n’ont plus de quoi manger, nous confient des sources. Pour elles, la pire problématique à laquelle une communauté peut être confrontée.

Sur la situation, nous avons joint le Président du Collectif de l’Association des jeunes du Pays Dogon, Adaman DIONGO. « Les populations du Pays dogon sont très frustrées à cause de tout ce qui se passe au Centre. Outre l’insécurité, les gens sont dans une situation humanitaire très difficile », a-t-il indiqué. Leur souhait est la sécurité totale de l’ensemble du Pays Dogon laissé à lui-même. Pour Adaman DIONGO, l’Etat peine à agir pour protéger les personnes et leurs biens dans la zone. Ce n’est pas normal et ce n’est pas inadmissible, a-t-il ajouté. C’est pourquoi, « nous avons marché pour partager avec le reste du pays ce que nous vivons comme difficultés et peines », a-t-il justifié.

« Depuis notre déclaration, il y a des discussions entre nous. Mais, nous déplorons jusqu’à présent l’absence de résultat sur le terrain. Il n’y a rien de concret. C’est ce que nous exigeons à travers les manifestations », a ajouté M. DIONGO.

Par ailleurs, il estime que la situation s’est davantage détériorée avec le Premier ministre, Boubou CISSE. Le chef de gouvernement agit en amateur. Aussi, il n’a pas une vision claire de la situation, a dénoncé notre interlocuteur. Le fait de demander la levée des check-points dans le Pays Dogon est en la preuve.

« Aujourd’hui, l’Armée n’est pas présente dans beaucoup de nos localités pour protéger les populations, au même moment, le Premier ministre affaiblit la seule force qui nous sécurise. Nous disons non à cela jusqu’au jour où l’État s’assumera à protéger sa population », a-t-il déclaré.

Il pense que la situation est au stade où il faut combattre les groupes armés. « Rien ne fera arrêter ces gens-là. Ils sont dans les brousses et attendent des occasions pour attaquer des individus. Je ne crois plus au résultat des rencontres entre communautés. Nous avons dépassé cette étape. La crise a connu une grande mutation », a indiqué notre interlocuteur avant de conclure que ces manifestations se poursuivront jusqu’à ce qu’ils nous disent la vérité.    

Selon plusieurs sources, les marcheurs ont demandé au Gouvernement d’arrêter son laxisme et d’agir efficacement pour imposer la sécurité dans la zone.

Par Sikou BAH

INFO-MATIN

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