Le continent africain compte 137 sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco sur lesquels 22 sont déjà sur la liste en péril. Si rien n’est fait dans l’immédiat, ces héritages précieux disparaitront définitivement.
L’heure est grave. L’urgence est déjà à nos portes. Plus de 16 % des sites du patrimoine mondial sur le continent africain est en voie de disparition. L’annonce a été faite le week-end dernier par le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Kadiatou Konaré. Elle a rappelé que le continent africain compte 137 sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial répartis dans 42 Etats africains dont 89 sites culturels, 42 naturels et 6 mixtes. Les 137 sites du patrimoine mondial en Afrique représentent seulement 12,22 % du nombre total de sites au niveau mondial.
Parmi ces sites inscrits, révèle-t-elle, vingt-deux (22) sont sur la liste en péril, soit 41,50 % du total des sites inscrits sur la liste en péril et 16 % des sites du patrimoine mondial sur le continent africain.
« Cela signifie que l’Afrique abrite presque la moitié de tous les sites en danger. Aucune autre région n’affiche un pourcentage aussi élevé », regrette Mme Konaré.
Elle ajoute que cela s’explique par le manque d’intérêt accordé au patrimoine culturel au sein de nombreux Etats africains, se traduisant par des formes de gouvernance et de gestion qui ne permettent pas d’assurer une réelle valorisation et promotion de ce riche Patrimoine.
« La protection et la promotion du patrimoine culturel et des sites est donc un enjeu crucial pour le développement durable en Afrique, car il s’agit de préserver contre diverses formes de menace, un héritage précieux et une identité qu’il faut pouvoir transmettre aux générations futures », clame Mme Kadiatou Konaré. Et d’ajouter qu’il s’agit aussi d’une opportunité de développement socio-économique qui pourrait renforcer sensiblement les dynamiques de développement sur le continent et accorder à l’Afrique une meilleure place sur la scène internationale.
A.K.K.
(Envoyé spécial à Ségou)
Source: Journal Mali Tribune