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Parlement de la Cedeao : Plaidoyer pour le renforcement du prélèvement communautaire

La 2e session extraordinaire du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenue en visioconférence du 20 au 25 juillet derniers, a été bouclée samedi. La session a examiné une douzaine de saisines reçues par la Commission de la Cedeao. Elle s’est  penchée  aussi sur une requête du président de la Commission pour l’assistance du Parlement  dans la mise en œuvre du protocole sur le prélèvement communautaire. Elle a fait aussi l’examen du programme d’activités au titre du second semestre.

 

Lors de cette cérémonie de clôture, l’occasion a été donnée au président de la Commission  Jean-Claude Kassi Brou de s’exprimer notamment sur cette problématique vitale pour la Cedeao qu’est le prélèvement communautaire. Selon lui, la présente rencontre s’est tenue dans un contexte difficile marqué par les conséquences négatives de la pandémie à coronavirus qui s’inscrit dans le cadre des chocs exogènes que subit actuellement la sous-région.

Pour Jean-Claude Kassi Brou, les effets négatifs de la pandémie sont ressentis sur tous les plans : économique et financier, social, politique, sécuritaire et humanitaire. «Du point de vue économique et financier, cette crise sanitaire aboutira à une croissance régionale négative (récession) de -2,1%, avec une baisse significative du PIB et des importations des États membres», a-t-il fait savoir. Évoquant le crucial sujet du prélèvement communautaire, le président de la Commission dira que celui-ci demeure la plus importante source de revenus et de financements des programmes et activités de la Cedeao. Or, a-t-il soutenu, l’une des conséquences néfastes de la pandémie à coronavirus, c’est la baisse significative des importations dans la région ; ce qui affecte nécessairement la mobilisation des produits du prélèvement communautaire.

«Ainsi, à la date du 30 juin 2020, la Communauté n’a réussi à mobiliser  que 11,8% des recettes du prélèvement communautaire. C’est pourquoi, nous vous sollicitons dans le cadre du plaidoyer pour la mobilisation de vos Parlements respectifs pour la contribution à temps de vos pays aux fruits du prélèvement communautaire», a plaidé Jean Claude Kassi Brou, ajoutant que la Commission inclura dans ses missions de terrain, les parlementaires de la Cedeao, pour le prélèvement communautaire, conformément au renforcement de la coopération interinstitutionnelle.

Le taux de recouvrement jugé très faible du prélèvement communautaire a été évoqué aussi par le directeur du budget et de la trésorerie de la Commission de la Cedeao, Molokwu Azikiwe. Ce dernier a présenté un tableau peu reluisant du taux de recouvrement des quatre dernières années (2016, 2017, 2018 et 2019) qui est respectivement de 26,4% ; 37,8% ; 38,3% ; et 73,1%.

Malgré une nette progression durant ces quatre dernières années, ce taux de recouvrement reste encore insuffisant. Et cela a pour conséquence immédiate de réduire les capacités de la Cedeao à mettre en œuvre des projets et programmes, de réduire la visibilité de l’institution auprès des citoyens de la communauté ou encore de ralentir le rythme de l’intégration économique.

Par ailleurs, la question de l’harmonisation des diplômes dans l’espace Cedeao a été évoquée aussi lors de cette session. La chargée principale de programme sur l’éducation de la Commission, Rachel Ogbe, s’exprimant au nom du commissaire sur l’éducation, la science et la culture, a déclaré que l’institution cherche à atteindre un certain nombre d’objectifs spécifiques.

Le premier est de développer les critères d’harmonisation des qualifications pré universitaires, en particulier la durée des études, le contenu des programmes, l’évaluation des qualifications et d’autres conditions préalables à l’établissement de l’équivalence des systèmes d’accréditation dans les États membres.

En somme, il s’agira de définir des critères pour faire correspondre les qualifications universitaires et professionnelles de la région, dresser une liste des cours dans les universités des États membres ainsi que les conditions d’admission, le nombre d’années d’études, les crédits et certificats requis. Pour Mme Ogbe, ce processus implique également de clarifier la classification des qualifications académiques (certificat, diplôme, licence, master, doctorat, etc.) dans les États membres et d’élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre de la Convention de la Cedeao sur l’équivalence des diplômes.

À l’issue de la session, huit parlementaires dont les 4 représentants de notre pays ont prêté serment.

Mariam A. TRAORÉ
Amap-Ségou

Source : L’ESSOR

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