le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Philippe Lalliot
La France a appelé aujourd’hui à la libération “immédiate” du journaliste Boukary Daou, emprisonné au Mali après la publication d’une lettre ouverte de soldats mettant en cause le capitaine Amadou Sanogo, chef de l’ex-junte. “La France exprime sa préoccupation suite à l’inculpation d’un journaliste malien pour ‘incitation à la désobéissance’. Elle appelle à sa libération immédiate”, a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d’Orsay.
“La France rappelle son attachement à la liberté d’opinion et d’expression ainsi qu’à la liberté de la presse”, a-t-il dit. “Le respect de ces libertés est un élément indispensable du retour à l’Etat de droit et de la réussite du processus de réconciliation nationale”, a-t-il souligné.
Après une opération “presse morte” de trois jours la semaine dernière, la presse malienne observe “jusqu’à nouvel ordre” un boycott des activités du pouvoir pour protester contre l’inculpation de Boukary Daou, directeur de publication du quotidien Le Républicain. M. Daou a été inculpé lundi de “publication de fausse nouvelle” et d'”incitation à la désobéissance” et incarcéré à Bamako.
L’organisation Reporters sans frontières a réclamé hier “la libération immédiate de Boukary Daou et l’abandon des poursuites engagées contre lui”, dénonçant “un acharnement militaire et judiciaire”.
AFP Publié le 20/03/2013 à 19:29
Source: Le Figaro