Dans le but de permettre au Mali d’exploiter ses richesses écologiques afin de promouvoir ses activités environnementales et touristiques, Haïdara Bernadette Kéita, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable et Kadiatou Konaré, sa collègue en charge de la Culture, ont effectué une visite au Parc animalier de Tienfala, le mardi 16 mars 2021.
La Société d’exploitation forestière et animalière (SEFAM) de la Direction nationale des eaux et forêts travaille d’arrache-pied depuis trois ans pour faire de la forêt de Tienfala un site touristique, un site d’élevage d’animaux. Bâti sur une superficie de 3000 hectares, dont 1500 ha de part et d’autres du goudron en partance pour Koulikoro, ce nouveau parc est un véritable chef d’oeuvre. Il comporte une réserve animalière de 100 hectares, dont les premiers spécimens sont déjà sur place, une zone d’agriculture pour nourrir les animaux, des espaces de loisirs sur le fleuve et des sites touristiques…
Le promoteur de SEFAM Boubacar Coulibaly explique à ses visiteuses de marque. C’est, raconte-t-il, pour se rendre utile aux populations, notamment les générations futures qu’il a pris un peu de son capital, de son temps et de son effort pour se consacrer à une œuvre qui serait un héritage pour toute une vie et pour tout un pays. «Nous remercions l’Etat de nous avoir fait confiance et d’avoir cru en nous ; … » a martelé Boubacar Coulibaly.
Pour les travaux préliminaires de ce projet, le promoteur compte investir plus de 8 milliards sur fonds propres et l’Etat, deux milliards afin d’attirer les investisseurs.
Aux dires de M. Coulibaly, les travaux qui sont en cours d’exécution sont faits d’abord avec un esprit d’étapes dont la première consiste à rendre l’endroit viable, sécurisé, une plateforme logistique pour que les hommes qui y travaillent trouvent les espaces nécessaires et les animaux qui vont venir, les pistes d’accès à ces animaux. « C’est un projet réfléchit et murit par rapports à des expériences dans les autres pays auxquels on s’est inspiré » a-t-il fait savoir.
L’ambassadeur d’Afrique du sud au Mali, Anthony Miyeni s’est beaucoup réjoui de cette initiative allant dans le cadre de la préservation de l’écosystème. Il a indiqué que son pays travaille conjointement avec le gouvernement du Mali pour faire venir les animaux de toutes espèces dans ce parc.
Très satisfaite d’avoir accompagné sa collègue en charge de l’Environnement Mme Kadiatou Konaré a déclaré qu’une chose importante est à retenir ‘’on est sur un haut lieu de préservation de la nature, de la faune et de la flore et pour nous en tant que département en charge de la culture, préserver la faune et la flore, c’est aussi des éléments qui sont ancrés dans nos traditions. C’est un devoir sacré de préserver la faune et la flore. Un élément capital pour nous en termes de promotion de l’industrie’’.
A en croire Haïdara Bernadette Keita, cette visite à Tienfala s’inscrit dans la volonté de redonner à ce pays des plans écologiques pour que tout le monde puisse en profiter. C’est un endroit fantastique et impensable d’imaginer qu’on ait une telle richesse au Mali, précisément à Koulikoro : «Aujourd’hui, on est là pour montrer au peuple qu’au Mali, c’est une richesse qui est là et que l’on peut utiliser pour l’amélioration du cadre de vie de la population ». Après les mots d’encouragement à l’endroit à son promoteur, Mme le ministre a rassuré l’intérêt que les plus hautes autorités portent à ce projet.
Des spéculateurs fonciers à la Manœuvre
Comme on le dit, la nature a horreur du vide. Les spéculateurs fonciers sont passés par là aussi. Ils ont réalisé des constructions illicites sur plusieurs endroits à l’intérieur de ce parc. Une situation qui n’a laissé personne indifférent dans le convoi ministériel. Le promoteur du parc a profité de l’occasion pour solliciter l’implication des plus hautes autorités afin de mettre un terme à cette pratique.
Source : Le Challenger