Aucun sacrifice n’est de trop pour la paix et la cohésion sociale entre toutes les communautés vivant au pays dogon. C’est ce qu’explique la détermination de l’Association pour le développement du cercle de Bandiagara, qui est sur le terrain depuis le jeudi dernier. L’objectif de cette mission de 5 jours est non seulement de sensibiliser les populations en faveur de la paix et de la réconciliation, mais aussi d’écouter leurs préoccupations afin de les transmettre aux plus hautes autorités.
Ils sont nombreux, des cadres ressortissants de Bandiagara, à faire partie de cette délégation de l’ADB. La Paix, la réconciliation et la cohésion entre toutes les communautés du pays dogon en général, et de Bandiagara en particulier, sont les objectifs de l’Association pour le développement du cercle de Bandiagara à travers cette mission. En effet, ladite mission de recherche de la paix, de la réconciliation et du vivre ensemble entre dans le cadre de la continuité de celle dépêchée par le Premier ministre, chef de gouvernement, Dr Boubou Cissé. Selon notre interlocuteur sur le terrain, la délégation de l’ADB est arrivée à Bandiagara le 18 juillet 2019. Elle a, comme veut notre coutume, avant de se rendre sur le terrain, rencontré les autorités administratives, coutumières, religieux et locales pour prendre des conseils et bénédictions. A ces autorités, ils ont précisé l’objectif de leur visite : la recherche de la paix, de la réconciliation et de la cohésion sociale.
Ningari et Kani-Gogouna ont été les premiers arrondissements à accueillir la délégation de l’Association pour les développements du cercle de Bandiagara. La délégation est arrivée dans ces arrondissements le lundi 22 juillet 2019. Les populations de ces zones ont souffert, elles en ont marre de l’insécurité grandissante qui ralentit le développement de leurs localités et grossit le lot des veuves et d’orphelins. Devant la délégation de l’ADB, les populations de ces deux arrondissements ont exprimé leur ras-le-bol sur la situation sécuritaire. Elles ne veulent que travailler leurs champs, faire l’élevage comme avant. Elles veulent voir le peulh venir avec sa calebasse de lait en échange du mil. Pour cela, ces populations demandent à ce que l’État s’assume en les protégeant et en protégeant leurs biens. Tout ce que les populations réclament, c’est le retour de l’administration.
Après les arrondissements de Ningari et Kani-Gogouna, c’est au tour de la commune rurale Sangha d’accueillir, mardi 23 juillet 2019, la délégation de l’ABD. Selon le secrétaire à la communication de l’association , Seydou Timbiné, une séance de travail s’est tenue dans la salle conférence de la mairie de Sangha, avec toute la population de l’arrondissement de Sangha, en présence du sous-préfet de Sangha, le maire de Sangha et l’ensemble des chefs de villages, les représentants des jeunes, des femmes, des leaders religieux. La préoccupation des populations est le même que celle de NINGARI, à kani-Gogouna : la protection des personnes et leurs biens. Les populations de Sangha ont déploré l’absence de l’État à tous les niveaux. Pour elles, c’est la faiblesse de l’État qui a engendré cette situation sécuritaire dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Comme dans les deux communes précédentes, les populations de Sangha ont fortement réclamé la présence de l’administration.
Il faut rappeler que lors de la visite du Premier ministre dans la région de Mopti, les échanges avec les populations ont largement été souhaités. C’est pourquoi, l’ADB sensibilise non seulement les populations du cercle de Bandiagara pour la paix, la réconciliation et la cohésion sociale, mais aussi rester à l’écoute des préoccupations, de ces populations afin de les transmettre à l’État.
Boureima Guindo
Source: lepays