Le Président de l’Assemblée Nationale a discrètement mis fin à l’épisode pudique qui avait entaché sa personne. Ainsi prend fin la brouille judiciaire avec le Figaro du Mali, sur un apaisement définitif.
L’affaire avait fait grand bruit en Février 2017. L’honorable Issiaka Sidibé, dit Isaak, était à la une d’un journal. Il était question d’un éventuel scandale sexuel qui anima les débats au Mali. L’élu de Koulikoro a été mis en cause par le Figaro du Mali qui s’est attiré les foudres des députés. Une guerre judiciaire avait pris forme allant jusqu’à diviser les médias.
Des sources proches du palais présidentiel indiquent que le journaliste y était en présence de plusieurs autorités.
Seulement, lundi dernier, le confrère Ammy Baba Cissé annonçait la fin des hostilités. Le Directeur de Publication de l’Hebdomadaire paraissant les mardis a réagi sur cette affaire depuis son compte Facebook. En ces termes il fait la révélation suivante : « Chers amis, l’Assemblée Nationale et le Figaro du Mali ont décidé finalement d’enterrer la hache de guerre. J’ai rencontré le Président Honorable Issiaka Sidibé et son Cabinet, en compagnie de mon avocat Me Alassane Diop ».
Des sources proches du palais présidentiel indiquent que le journaliste y était en présence de plusieurs autorités. Les députés aperçus sur les lieux ont appelé à régler l’affaire de façon amiable. Même des ministres ont pris part à cette paix inespérée qui clot un chapitre qui aura animé la rubrique des mœurs.
A la Présidence, des députés et des ministres sont intervenus pour que l’amiable prévale. A travers son post, celui qui se fait appeler ABC a même indiqué : « Avec les vieux, on n’a pas toujours raison, peut-être qu’on a jamais raison en société. Mes sincères excuses au Président de l’Assemblée Nationale, à Madame Konaté qui a aussi compris bien de détails. ». Excuses a priori acceptées puisque c’est bien ce qui l’a motivé à faire cette sortie sur Facebook.
On se souvient que le patron du Figaro du Mali fut enlevé au moment des faits pour finalement être relâché 3 heures plus tard. Si ses ravisseurs n’ont pas eu recours à la torture, ils avaient proféré des menaces après avoir échoué à connaitre ses sources. Le 1er vice-président du Parlement, Moussa Timbiné, était aussi entré dans la danse proférant des menaces condamnant la diffamation. Plus loin, il indique l’éventualité de poursuites à l’encontre du Figaro du Mali. Ce qu’il fera avec des audiences à ne pas en finir en commune 1.
Avec la montée en force des réseaux sociaux, chacun sait à quoi s’en tenir s’il y a des fuites.
Même la presse malienne était divisée sur la question. Si certains journalistes, non des moindres, doutaient de la véracité des faits relatés par ABC, d’autres ont ouvertement pris fait et cause. Une affaire qui finira par avoir des allures de clash entre le 2ème et le 4ème pouvoir (législatif vs médiatique). Car, plusieurs patrons de presse ont daigné apporter un soutien officiel au confrère alors jeté à la vindicte populaire. La désolidarisation était flagrante avec plusieurs patrons de presse aux abonnés absents.
Mais tout cela est désormais derrière car Ammy Baba Cissé a indiqué une chose : « Des confrères et des personnes de confiance ont apporté leur soutien et leur accord à notre (lui et son avocat) démarche ». Au-delà de la réconciliation, la leçon semble être retenue de tous. Et pour cause, alors que le Figaro ne se limite qu’à écrire, le Mali est face à la vague des vidéos sexuelles. Comme pour dire que la Morale doit prévaloir dans la société. Des leaders d’opinion ou politiques jusqu’à l’anonyme citoyen, rien ne doit filtrer dans le cas d’espèce. Les relations intimes sont censées être discrètes et éviter la présence des caméras. Avec la montée en force des réseaux sociaux, chacun sait à quoi s’en tenir s’il y a des fuites.
Par Bamoisa
Source: Nouvel Horizon