Dans un communiqué publié le mardi 1er février 2022, le gouvernement de la transition a annoncé le paiement des échéances non réglées des investisseurs après des restrictions sur le Mali. Tout en rassurant de sa volonté et sa capacité à honorer ses engagements, le gouvernement de transition a rassuré que cette situation fait suite aux sanctions « illégales » imposées au Mali par les organisations sous régionales, CEDEAO et UEMOA.
Tout d’abord, le gouvernement de la transition a tenu à dénoncer les pratiques de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en réponses aux sanctions politiques « illégales » et « illégitimes » imposées sur le Mali par la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO et de l’UEMOA le 9 janvier dernier. « L’Etat du Mali déplore ces pratiques contraires aux règles de fonctionnement du marché monétaire et financier régional » impactant sur les investisseurs. Ce communiqué du ministère de l’Economie et des Finances déplore que « la Banque centrale n’a pas procédé au règlement de l’échéance du 28/01/2022 au titre du paiement du coupon sur les Obligations Assimilables du Trésor référencées ML0000001577 et ML0000001585 pour un montant total de 2 699 664 000 FCFA ». Une situation qui survient malgré des avoirs suffisants du Trésor public du Mali dans ses livres au sein de cette structure. L’Etat du Mali a, par ailleurs, rassuré les investisseurs de sa volonté et de sa capacité à faire face à ses engagements comme il a toujours été le cas. « En tout état de cause, l’Etat du Mali, qui a toujours honoré ses engagements sur le marché financier, tient à rassurer les investisseurs de sa volonté et de sa capacité à faire face ses engagements » rassure le département de l’Economie et des Finances tout en précisant que « les échéances non réglées seront immédiatement payées dès la levée des restrictions ». Il estime que cette pratique de la BCEAO constitue une violation de l’article 11 du Règlement N°06/2013-CM-UEMOA sur les Bons et Obligations du Trésor émis par voie d’adjudication ou de syndication avec le concours de l’Agence UMOA-Titres, a-t-il précisé tout en signalant que cette pratique, au-delà de son impact sur le Mali « fragilise le développement de notre marché financier régional et le décrédibilise auprès des investisseurs régionaux et internationaux ».
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS