Le rapport du BVG fait état de factures non authentiques, de faux enregistrements de marchés et de fausses assurances.
Les résultats du Bureau de vérificateur général sont édifiants, puisqu’ils font état de détournements de fonds considérables, rappelant ainsi que le pire des fléaux, au Mali, est la corruption qui gangrène les services publics. La liste des services épinglés pour leur prédation vient de s’allonger. Dans cet affligeant palmarès, le Projet d’appui à la compétitivité agro-industrielle au Mali (PACAM) figure en bonne place. Il affronte en ce moment un scandale financier de son histoire. Du moins, un rapport du Vérificateur général, dont la synthèse est disponible, détaille les circuits mis en place par l’élite pour faire main basse sur un montant de quelque 18,65 millions de F CFA. Des faits criminels, à l’heure où les conditions de vie de la majorité de la population se sont fortement dégradées.
Le PACAM est montré du doigt pour « l’utilisation de factures non authentiques par le Directeur national de l’Agriculture » à laquelle s’ajoutent des « faux enregistrements de marchés » et la « fourniture de fausses assurances par les titulaires de marchés »
L’argent accaparé par les élites s’est-il évaporé vers les paradis fiscaux ou disparu dans le béton ou encore servi de fertilisant au verger? Peut-être qu’on n’aurait jamais la réponse à ces questions !
Ces faits relevant d’infractions à la loi et à la législation budgétaire et financière sont portés à l’appréciation de la justice. Du reste, le Vérificateur général a signalé au Directeur général des Impôts les « faux enregistrements de marchés publics ».
Ibrahim Yattara
L’Informateur