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OXFAM: renforcer l’investissement public en faveur des populations locales

Oxfam Mali

Investissement public en Afrique – Le nouveau rapport de l’ONG internationale Oxfam sur les partenariats public-privé dans l’agriculture en Afrique pour une révolution verte en Afrique, appelle les Etats africains et les bailleurs de fonds internationaux, à renforcer les investissements du secteur public en faveur de l’agriculture familiale, des marchés locaux et régionaux, afin de lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire en Afrique, indique un communiqué de l’organisation transmis, ce lundi, à la PANA.

Le rapport a été publié, ce lundi, au cours du forum AGRA à Addis-Abeba (Ethiopie) placé sous le thème ‘Un aléa moral? Les mégas partenaires public-privé dans l’agriculture africaine’.

Selon le rapport, les États africains se tournent vers des partenariats à grande échelle avec des bailleurs de fonds et des multinationales pour stimuler l’investissement dans l’agriculture.

Toutefois, ces méga-partenariats public-privé n’apportent aucune garantie d’efficacité et se révèlent extrêmement dangereux. Ils ont tendance à faire bénéficier les plus puissants et les privilégiés des retombées positives des investissements et à en faire supporter les risques aux plus vulnérables.

Il indique que près de la moitié de la population africaine dépend de l’agriculture pour sa subsistance.

‘Malgré l’efficacité démontrée des investissements dans l’agriculture sur la réduction de la pauvreté, les dépenses des gouvernements africains et des pays donateurs ont été bien faibles au cours des deux dernières décennies’, souligne le rapport.

Rappelant que les gouvernements africains ont renouvelé leurs engagements pris à Malabo d’affecter plus de 10% de leurs budgets nationaux au secteur de l’agriculture, le rapport précise également que ces derniers ne consacrent en moyenne que 5% de leurs budgets nationaux à ce secteur.

De plus, il a expliqué que les pays donateurs et les gouvernements africains cherchent à tirer profit de l’intérêt croissant du secteur privé sur les terres africaines, suite à la croissance des ressources naturelles.

On note le cas des PPP, appelés ‘corridors de croissance’ en Tanzanie, au Burkina Faso, au Malawi, au Ghana et au Mozambique et la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, soutenue par les économies riches et industrialisées des pays du G8 et l’initiative GROW Africa, soutenue par le Forum économique mondial.

‘Après des décennies de sous-investissement, les gouvernements africains se tournent vers des partenariats avec les organismes d’aide des bailleurs de fonds, de grandes entreprises ou des investisseurs pour développer le secteur de l’agriculture. Ces derniers sont attractifs grâce à leurs capitaux, leur technologie et leur monnaie, mais les risques sont énormes, en particulier pour les droits fonciers des communautés locales dans les régions recevant ces investissements’, souligne le chargé des questions d’agriculture et de sécurité alimentaire pour Oxfam, Robin Willoughby.

Selon Oxfam, il existe des approches plus concluantes impliquant l’aide de bailleurs de fonds et des investissements publics susceptibles de bénéficier à ceux qui en ont réellement besoin.

A cet effet, il appelle les pays africains et les bailleurs de fonds, à faire bénéficier 600 millions d’Africaines et Africains travaillant dans l’agriculture d’investissements qui ont fait déjà leurs preuves, au lieu de favoriser des partenariats avec de grands acteurs du secteur privé.

Il recommande aux Etats africains, de revitaliser l’investissement public dans l’agriculture africaine en ciblant les besoins des producteurs familiaux et des femmes, de s’assurer que les législations et politiques en vigueur protègent les droits fonciers des communautés locales en amont du lancement de tout programme d’investissement à grande échelle.

Il recommande aussi de chercher à libérer le potentiel des marchés locaux et régionaux et les PME locales doivent œuvrer en faveur de l’agriculture africaine, de veiller à ce que leurs investissements agricoles renforcent la résilience climatique et environnementale des communautés locales plutôt que de la détériorer et permettre d’atténuer l’aléa moral dans la conception des projets, de répondre aux besoins des communautés locales et de garantir un partage équitable des risques et des bénéfices.

Pana 03/09/2014

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