Les travaux du sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine se sont ouverts, hier, jeudi 24 octobre, dans la capitale sénégalaise, Dakar, en présence du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta. Ce sommet s’ouvre en même temps que celui de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Au cours de ces deux rencontres, les Chefs d’Etat de cet espace vont procéder à l’examen des questions économiques et des crises qui ont secoué la région ouest africaine notamment le Mali, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry où la menace de crise postélectorale se fait de plus en plus persistante.

Selon le ministre malien de l’Economie et des Finances, Fily Bouaré Cissoko qui intervenait à l’ouverture des travaux,  » la normalisation de la situation politique et sécuritaire au Mali et en Guinée-Bissau a permis à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de conforter sa reprise économique et d’avoir une estimation de croissance aux abords de 6,4% « . Cette croissance à deux chiffres a été rendue possible grâce à l’implication des autres pays de l’espace pour voler au secours des pays en crise. Cette reprise économique au sein de l’union amorcée en 2012 s’est poursuivie cette année encore avec une nouvelle estimation de cette croissance.

Celle-ci a été portée principalement par la hausse de la production agricole, l’essor des activités extractives, ainsi que l’accroissement des investissements dans les infrastructures de base. Par ailleurs, elle a indiqué que la consolidation des acquis et l’amélioration du bien-être économique et social des populations requièrent un renforcement de la paix et de la sécurité dans la sous-région.

Les autres défis à relever sont entre autres la pérennisation des taux de croissance élevés, le financement des économies, l’assainissement des finances publiques, la poursuite de l’approfondissement du marché monétaire et financier et l’amélioration des conditions de vie des populations.

D’autres sujets seront également débattus par les dirigeants de l’espace tels que le Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO, les négociations sur les Accords de partenariat économique (APE), le Programme de coopération monétaire… La 17ème session ordinaire de la Conférence, des Chefs d’Etat de l’UEMOA devrait aussi se pencher essentiellement sur la vitalité de l’économie de la zone CFA.

Cette zone économique connait une croissance suivie depuis plusieurs années. Les chefs d’Etat chercheront les voies et moyens pour faire profiter cette croissance au plus grand nombre. Les attentes sont donc nombreuses à l’issue de ces sommets pour faire de l’espace Uemoa, une zone sure et prospère.

Maciré DIOP

Source: L’Indépendant