Ce Sommet envisage de regrouper « la communauté et la famille des banques publiques de développement comme un système » aux fins de « mobiliser leur force collective » en matière d’appui financier et sur la question de financement de la transition verte.Des données sur le site de de la Finance en commun indiquent 522 institutions de financement du développement dans le monde, à tout niveau, soit 23 milliards de dollars de bilan consolidé, ce qui représente plus de 2,5 milliards de dollars de financement chaque année. Le directeur général de l’Agence française de développement, Rémy Rioux, a commenté lors d’une conférence de presse en marge de l’ouverture du Sommet que ce financement est de « l’ordre de 10 à 12% du total des investissements mondiaux publics et privés (disponibles) chaque année ». L’idée de cette initiative, expliquera-t-il, est d’inciter les Etats à considérer ce groupe dans son ensemble. Les banques multilatérales et de développement sont, dans cet élan, très attendues sur les questions de financement su le climat à l’approche de la COOP 27 en Egypte. A ce Sommet qui se déroule du 19 au 20 octobre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, participe le Fonds international de développement agricole (FIDA) dans un contexte de conjoncture économique mondiale, due à la crise russo-ukrainienne, qui menace la sécurité alimentaire. « Nous voulons aussi par ce Sommet signifier à nos gouvernements, au G20, aux Nations Unies, partout où les décisions se prennent que nous sommes à leurs disposition pour recevoir peut-être un mandat plus fort encore; pour une transition verte, juste, sociale et environnementale », a-t-il ajouté. Cette troisième édition qui se tient pour la première fois en Afrique autour du thème : « une transition juste et verte pour une reprise durable », constitue « une grande fierté pour mon pays et fait d’Abidjan la capitale de la finance climatique pendant ces deux jours », s’est félicitée Mme Kaba Nialé, ministre du Plan et du développement. La ministre Kaba Nialé a fait savoir que les gouvernants des pays africains placent un immense espoir en cette troisième édition du Sommet Finance en commun dont les résultats permettront de mieux soutenir leurs actions de développement en faveur des populations africaines. « Pour ma part, je souhaite que les conclusions de ces assises renforcent davantage le processus de développement du continent africain, celui de la Côte d’Ivoire en particulier, en accélérant la mise en œuvre des actions de transformation économique et sociale », a-t-elle poursuivi. Le Sommet Finance en commun est organisé par l’Agence française de développement (AFD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD). La société civile était également conviée à ces assises pour échanger sur la transition verte. La Banque africaine de développement soutient la transformation agricole en Afrique en accompagnant les zones de transformation agro-industrielle en Afrique avec 779 millions de dollars déjà au profit de 12 pays y compris en Côte d’Ivoire, a fait savoir son président Akinwumi Adesina. « Nous espérons investir 10,5 milliards de dollars dans l’agriculture pendant les cinq prochaines années », a-t-il annoncé. Et ce, afin de « libérer le potentiel africain pour se nourrir et pour que l’Afrique également puisse nourrir le monde ». « Il nous faut désormais poursuivre les efforts de mobilisation (de ressources) pour que toutes les promesses puissent être concrètement opérées », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, représentant le président de la République, Alassane Ouattara. « Nous sommes certains que la prochaine COP 27 nous permettra de réaliser de substantielles avancées », a-t-il ajouté, mentionnant que « l’enjeu de la transition tant économique qu’écologique lors des prochaines décennies sera les défis le plus immense de toute l’histoire de l’humanité ». Le Sommet a regroupé des décideurs, des financiers, des praticiens du développement, de hauts responsables de plus de 530 Banques publiques de développement), aussi bien du secteur public que du secteur privé. La Côte d’Ivoire abrite cet évènement pour la première fois sur le continent africain, après Rome en 2021 et Paris en 2020. Quelque 1.000 personnes y ont participé en présentiel, 3.000 personnes en ligne et plus d’une centaine d’institutions et d’organisations internationales de banques ont été enregistrées.