Face aux massacres ayant fait plus de 40 morts en 72 heures dans le centre, M. Ousmane Diallo, chercheur pour l’Afrique de l’ouest au bureau régional d’Amnesty à Dakar n’est pas resté les bras croisés. Il souhaite des enquêtes indépendantes et crédibles afin de sanctionner les responsables de ces exactions. En attendant, c’est l’armée malienne qui est indexée.
Le week-end dernier l’opinion nationale et internationale a été informée des massacres au centre ayant fait plus de 40 morts en 72 heures. Face à cette situation qui interpelle tous, Amnesty s’est invitée dans le débat.
Selon Tabital Pulaaku Mali, « le vendredi 05 juin 2020, un détachement de l’armée malienne composé de plus de 40 véhicules pick-up lourdement armés s’est rendu dans le village peul de Binédama (Commune de Madougou, cercle de Koro). Après avoir encerclé et investi le village, les militaires ont arrêté et froidement abattu 29 personnes dont deux femmes (de 70 et de 63 ans) et une fille de 9 ans. Les militaires ont ensuite volontairement incendié toutes les habitations réduisant en cendre quasiment tout le village. Les mêmes sources rapportent que deux jours plus tôt, soit le mercredi 3 juin 2020, une autre équipe des FAMA a pris d’assaut la foire du village de Niangassadiou dans la Commune de Mondoro. Avec une manière devenue routinière, les militaires ont trié sur la base du faciès 14 forains qui se sont révélés être 8 peuls et 6 Touaregs noirs qu’ils ont tué tous avant de repartir. Malgré la gravité des faits et les accusations fragrantes à l’endroit des Forces Armées Maliennes (FAMA), le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Général de Division Ibrahim Dahirou Dembélé attend toujours avant de se prononcer. Au niveau de la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA), des sources révèlent que l’armée ne répond à des situations du genre ».
Ce qui est sûr et certain, au regard de la gravité des faits, Amnesty International en tant qu’organisation non (…)
Source: NOUVEL HORIZON