Dans le cadre de sa visite officielle effectuée au Mali la semaine dernière, Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale, chargé des ressources humaines, a animé mardi 4 décembre une conférence-débat à l’Institut des hautes études en management (IHEM). Objectif : échanger avec les étudiants sur la Banque mondiale afin de pouvoir susciter des vocations auprès d’eux.
En visite officielle la semaine au Mali, le vice-président de la Banque mondiale, chargé des ressources humaines, Ousmane Diagana, a été invité par le Président directeur général de l’Institut des hautes études en management, Abdallah Coulibaly, pour échanger avec les étudiants sur la mission et le mode de fonctionnement de l’institution financière mondiale.
D’entrée de jeu, Ousmane Diagana a rendu hommage à Abdallah Coulibaly pour avoir investi dans l’éducation, socle de tout développement. Il a indiqué que le développement de toute nation dépend de comment on développe l’éducation et qu’il ne saurait y avoir un projet de développement économique et social plus important que l’éducation. M. Diagana a dit être impressionné par les valeurs maliennes (l’intégrité et le respect). «Si je suis à ce niveau aujourd’hui à la Banque mondiale, c’est parce que je suis passé par le Mali. J’ai énormément appris dans ce pays. Les valeurs maliennes faites de respect, d’intégrité, je les ai vécues au quotidien», a-t-il déclaré.
M. Diagana a rappelé que son institution offre des possibilités à tous les ressortissants du monde entier et tient à ce que la diversité soit un de ses mots d’ordre. Il s’agit de la diversité sur les plans géographique, ethnique, racial, la diversité en genre et en terme d’âge. Il a expliqué que la Banque mondiale n’appartient pas à une puissance.
«C’est un instrument de développement qui a été mis en place à la suite de la 2èmeguerre mondiale et qui ne reconnaît qu’une seule chose : le mérite, la capacité de travailler très dur, la capacité de pouvoir valoriser ses compétences. Car sa mission est d’apporter le développement et de pouvoir contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations», a-t-il laissé entendre.
Avant d’ajouter que l’institution a deux objectifs cardinaux : faire en sorte que l’extrême pauvreté soit éliminée d’ici une génération 2030 et créer la condition d’une prospérité partagée. Le conférencier a fait savoir que cela ne se fera pas seulement avec l’assistance financière, mais aussi avec les vertus dans la gestion des ressources financières.
Parlant de son mode de fonctionnement, Ousmane Diagana a expliqué que la Banque mondiale est une institution qui a été créée en 1944 à la fin de la 2ème guerre mondiale, dont l’objectif était d’aider les pays qui avaient été affectés par cette guerre à se reconstruire et à se développer. À l’en croire, c’est pour cela que la première entité de la Banque mondiale s’appelle la banque internationale pour la reconstruction et le développement.
Et le premier pays auquel la banque a octroyé un prêt, c’est la France qui avait besoin des financements importants pour se reconstruire. Depuis, ajoute-t-il, plusieurs autres pays qui sont des pays développés aujourd’hui ont bénéficié de l’assistance financière de la Banque mondiale.
En 1960, la 2ème branche de la banque mondiale, appelée association internationale pour le développement, a été établie avec l’objectif de créer de la richesse et de lutter contre la pauvreté. À ce jour, dira-t-il, l’association internationale pour le développement a mis à la disposition des pays à revenus faibles environ 370 milliards de dollars. À côté de ces deux entités de la Banque mondiale, il y a la société financière internationale qui aide le secteur privé en particulier.
Selon Ousmane Diagana, pour être recruté au niveau de la Banque mondiale, certaines valeurs comptent énormément. D’abord, il faut sortir de l’école avec un très bon niveau, car toutes les sélections sont faites par voie de compétitions extrêmement dures. Et Ousmane Diagana de noter que la Banque mondiale est une institution composée de 16.000 personnes avant de lancer ce conseil aux étudiants : «étudiez et soyez curieux».
Diango COULIBALY
Le Reporter