Le contenu du décret qui abroge son statut de premier ministre le prouve. « Le Président de la République met fin aux fonctions de premier ministre d’Ouamr Tatam Ly ». Ce morceau de la décision prouve à suffisance qu’il y avait un malaise entre le président de la République et son PM. Un PM qui ne savait plus là où mettre sa tête. Trop de fronts pour un homme apolitique.
M. Ly, avait du mal aussi à déclarer la politique générale de son gouvernement. Mais ce qui était plus dérageant, est qu’il n’avait toujours pas pu décaisser à hauteur de souhait, les sous mis à la disposition du Mali par la communauté internationale dont l’utilisation dépendait de projets fiables. Il n’en avait pas ? Bien sûr ! Selon des informations, M. LY n’a pas pu décaisser même 2% de la somme.
Certains affirment que le choix de ce technocrate par IBK pour être PM n’avait qu’un seul objectif. Enrichir le CV de M. Ly pour des responsabilités de taille qu’il pourrait en bénéficier un jour dans les instances économiques mondiales.
Un autre Intrus s’empare de leurs biens
Si Oumar Tatam Ly est qualifié d’intrus par les militants du RPM pour occuper le poste de premier ministre, leur chef président de la République-IBK- vient de créer la surprise. M. Ly est parti. Cela est une bonne nouvelle dans les rangs du parti présidentiel. Mais le pouvoir ne leur revient pas. Un autre et adversaire politique est appelé à occuper la primature. L’homme, c’est bien Moussa Mara, président du parti Yèlèma. Un jeune homme qui a sérieusement secoué le RPM dans son fief en commune IV. Face au chef du parti lors des législatives de 2007 et aussi M. Guindo aux communales de 2009. L’acte était humiliant à leurs yeux et la revanche sans appel. A la grande surprise de tout le monde, M. Mara est appelé dans le gouvernement. Il vient de mettre fin à sa carrière politique. Pensaient bon nombre d’observateurs. Mais en ce jour, à peine nommé à ce poste, il nous avait accordé une interview dans laquelle il disait : « Mon avenir politique sera réalisé par ce que les maliens voudront de moi ». Il n’est pas candidat aux législatives et son parti en alliance avec l’ADEMA est battu par le RPM.
M. Mara savait ce qu’il disait à l’époque et nous pensons que son acceptation d’entrée dans le gouvernement au lieu d’être candidat aux législatives avait un sens. Et le voilà aujourd’hui, il est nommé premier ministre.
Que vont-ils( ténors RPM) devenir avec cette nouvelle ? Eux qui pensaient qu’après Ouma Tatam Ly, que la charge leur reviendrait de droit. En tout qu’à, si l’on s’en tenait à la première décision avant élections législatives. Celui qui a le nombre de députés le plus élevé aura d’office le poste de premier ministre.
Mais le coup est plus dur encore.
Boubacar Yalkoué