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Oumar Mariko dénonce l’avion privé de Soumaila Cissé

Après deux semaines de campagne électorale, le patent constat qui se dégage est que l’ambiance est morose, mais que les candidats rivalisent d’ardeur pour convaincre les militants. Nous vous proposons notre regard. oumar mariko

Quand Mariko est jaloux de l’avion de Soumi !

A Koutiala, pour un meeting de campagne tenu la semaine dernière, Oumar Mariko a tancé, comme à son habitude, ses adversaires politiques.

Dans un discours au relent provocateur, le candidat du parti Sadi a axé l’essentiel de son intervention sur les autres candidats qui, selon lui, ne peuvent pas satisfaire les pauvres. Car, soutien-t-il, nombre d’entre eux ont pillé le pays. Comme si cela ne suffisait pas, Mariko dira qu’il y a un candidat qui a loué un avion pour sa campagne. Allusion faite ainsi au candidat de l’Urd, Soumaïla Cissé, qui a fait une partie de ses déplacements en avion

. En clair, Mariko est jaloux et manque de relations humaines pour se déplacer en avion. Sinon, les observateurs avertis savent que l’appareil à bord duquel Soumi a voyagé, appartient à un de ses amis d’enfance. Et c’est la même personne qui a permis à Mariko d’effectuer un voyage à Niafunké pour rencontrer les ennemis du Mali, au fort moment de l’occupation du Nord.

La boutade de Choguel

Le candidat du Mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr), Choguel Kokala Maïga était en début de week-end dans la capitale du Banimonoutié (Bougouni) où il a animé un meeting géant. Occasion pour lui de lancer une boutade à l’endroit des acteurs qui ont géré le pays les 20 dernières années, notamment sur le plan sécuritaire. Selon lui, pendant cette période, l’armée a été mal formée, moins dotée en matériels. Ce qui a entraîné les conséquences qu’on connaît. Dans ses propos, faut-il comprendre que son parti n’a pas de responsabilité dans cette débâcle ? La réponse est sans équivoque. Lui-même était ministre de la République et avait participé à la gestion du pays. De ce fait, la responsabilité est partagée.

Les recettes d’Alhousseiny Abba Maïga et de Soumi

A suivre les interventions des candidats, un constat se dégage : la sécurité et l’intégrité ont été au cœur de débats. Mais, nombreux sont les candidats qui n’ont pas convaincus sur le sujet et montrent leur méconnaissance. Ce qui n’est pas le cas chez Soumaïla Cissé et Alhousseiny Abba Maïga qui ont proposé des actions concrètes, une fois élus président de la République du Mali. Si le premier propose d’instaurer le service civil, le second, lui, mettra en place une loi qui criminalise toute personne qui parle de division du pays. Pendant ce temps, les autres candidats restent muets et ont du mal à  prendre des engagements dans ce sens. En tout cas, d’aucuns estiment qu’ils ont peur de perdre l’électorat.

 

 

Quand Kidal divise !

Annoncé à grands renforts de publicité, la visite du candidat du Rpm, Ibrahim Boubacar Keïta (Ibk) à Kidal, n’a pourtant duré que quelques heures. Mais, ce que les Maliens ne comprennent pas, c’est le fait qu’un candidat avait été le premier à demander à effectuer le déplacement sur Kidal, mais il n’a pas pu obtenir gain de cause de la part de l’armée. Mieux, il nous est revenu que l’armée a refusé, après Ibk, au candidat en question de se rendre à Kidal. Qu’est-ce qui explique ce comportement de nos forces armées et de sécurité qui sont soupçonnées de soutenir le candidat du Rpm ? Nos sources indiquent qu’il s’agit des soldats proches de Kati. En clair, on se demande si Ibk est plus malien que les autres candidats. En tout cas, les manœuvres entreprises par certains éléments de l’armée ne sont pas de nature à garantir la quiétude et la paix sociale. Car, l’armée doit se mettre à l’écart du jeu politique et du fait partisan. A défaut d’être républicaine, au moins, elle peut faire profil bas, en se consacrant à ses missions régaliennes de défense et de sécurité.

Zou, le grand absent

Tout au long de la campagne, l’ancien Premier de la transition, Zoumana Sacko alias Zou a été moins visible. Pendant que certains candidats font leurs meetings dans des grandes salles de la capitale, Zou courtise les militants dans les quartiers. Ce qui fait dire à des observateurs que l’homme n’était pas préparé à aller à l’élection de juillet. D’autres, plus catégoriques, affirment que Monsieur Salaire n’a pas en réalité les moyens pour battre campagne. Cette hypothèse est soulignée par nombre de ses proches qui estiment que l’homme tire le diable par la queue pour financer sa campagne et qu’à chaque fois qu’il s’agit de sortir l’argent, il devient froid et très calculateur. Mais, selon des indiscrétions, seul le ministre Mamadou Namory Traoré contribue véritablement au financement de sa campagne. Aussi, certains de ses proches estiment qu’il ne veut pas faire de la politique avec l’argent.

Les  candidats et leurs supposés fiefs électoraux

A l’intérieur du pays, la campagne bat son plein et chaque candidat veut avoir une mainmise sur une localité. Ainsi, dans le village du maire transfuge du Cnid Sidibé, il est interdit à tout candidat qui n’a pas le patronyme Sidibé de battre campagne. Idem  dans un village de Mopti où il est fortement déconseillé de parler d’un autre candidat, outre celui de l’Urd de Soumaïla Cissé. Même chose dans le Mandé dont on ne jure que par le nom Keïta. Mais, cela n’a pas empêché au président, un autre Keïta, de proclamer la ville de Kayes comme son fief. Il s’agit en fait du candidat de l’Uda, Cheick Keïta. Alors que le meeting de son grand-frère Ibrahim Boubacar Keïta a  carrément échoué dans la localité. Au sortir du scrutin au soir du 28 juillet prochain, les résultats obtenus nous édifieront sur les capacités de mobilisation et le poids réel de chaque candidat dans son dit fief électoral.

La jeunesse comme fer de lance

L’emploi de jeunes est le sujet phare développé par les différents candidats dans leurs projets de société. Certains promettent de créer une multitude d’emplois, tandis que d’autres se focalisent sur la formation professionnelle afin d’adapter l’offre à la demande locale. Dans la foulée, un candidat donne le chiffre de 500.000 emplois en faveur de la jeunesse, une fois élu président de la République. Promesse de campagne ou volonté politique réelle. De toutes les façons, la jeunesse demeure le fer de lance de la Nation et rien n’est de trop pour la mettre à l’abri du chômage. Au Mali, l’expérience a démontré qu’à chaque fois qu’un jeune malien a du boulot, c’est un soutien pour toute une communauté. C’est ce que les candidats ont compris et ils battent campagne pour avoir la caution de la jeunesse.

 

Alpha M. CISSE

Source: Notre Printemps

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