Au Mali, on a tout pour réussir Pour favoriser le retour au Mali, de Maliens de France, tout en faisant d’eux des acteurs du développement de leur pays à travers l’entreprenariat et servir d’exemple pour de nombreux Maliens de la diaspora, des banques et établissements financiers comme la BIM SA, le PMU-Mali, Orange Mali, ainsi que l’Union Européenne, ont soutenu le projet « Diaspora Entrepreneurship», qui a été initié par Fanaday intertainement. En partenariat avec le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle et l’Ortm, l’organisation dont le Directeur associé est Papa Wane, a procédé la semaine dernière à la présentation au grand public, de ce projet porteur d’espoir. La cérémonie, qui était présidée par le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mahamane Baby s’est déroulée en présence de certains membres du gouvernement et de la présidence de la République. Des responsables de banques et établissements financiers dont le Directeur général de la Banque internationale pour le Mali (BIM SA), OUASTANI Hassan, le Président Directeur général du PMU Mali Arouna Modibo TOURE et de nombreux entrepreneurs, ainsi que la marraine de cette édition de Diaspora entrepreneurship, Fifi Doucouré, étaient présents pour soutenir l’initiative.
Les Maliens de France ont été ciblés pour cette première édition de « Diaspora Entrepreneurship », initié par Fanaday Entertainment. La deuxième édition pourra s’étendre à plusieurs pays d’Europe, selon les organisateurs. Au total de ce premier coup d’essai, qui prend déjà l’allure d’un coup de maître, il y a eu 186 projets candidatés, parmi lesquels 10 ont été retenus. Neuf candidats ont effectué le déplacement au Mali, dont huit sont restés jusqu’à la fin du programme. Aujourd’hui les financements de quatre des projets sont disponibles sur les comptes.
On note que malgré l’existence au Mali du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), de l’Agence nationale pour l’Emploi (ANPE) et de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API) qui aident pour l’épanouissement de l’entrepreneuriat au Mali, « l’écosystème entrepreneurial » réserve des écueils. Mais, Il y a tout au Mali pour qu’un entrepreneur réussisse avec une synergie d’action entre les structures. Pour ce qui concerne la frilosité des banques qui hésitent à financer les projets, le financement du projet « Diaspora Entrepreneurship » par la BIM Mali, représente un démenti à cette habitude. C’est une œuvre de banque citoyenne.
Dans le cadre de cette initiative, la Banque internationale pour le Mali (BIM SA) qui se veut une banque citoyenne a assuré le financement de plusieurs projets à hauteur de 402 millions 620 000 FCFA. La remise du chèque géant s’est déroulée lors de cette cérémonie de la première édition de diaspora entrepreneurship.
La BIM une banque citoyenne
Le directeur général de la BIM SA, OUASTANI Hassan a fait savoir que le Mali est un beau pays qui offre plein d’opportunité. « On a un travail extraordinaire à faire, tout le problème est de transformer les potentialités en réalisations. On y travaille, vous m’avez personnellement remercié, mais ce n’est pas moi, c’est la BIM. La Banque est un beau métier parce qu’on a la capacité de permettre à des clients de réaliser leurs projets. Je crois qu’il n’y a pas plus beau métier que de permettre à quelqu’un de pouvoir réaliser ses projets. Les projets sont intéressants parce qu’ils sont créateurs d’emplois. Donc on contribue au développement économique du pays. On démontre qu’on est une banque citoyenne, ce n’est pas que des mots, c’est une réalité. On a la chance de recevoir deux ministres du gouvernement et des membres de la présidence à cette cérémonie, cela montre aussi l’implication du gouvernement », a-t-il commenté. Selon lui, c’est assez rare dans un pays qu’un gouvernement mette en place autant de dispositif d’aide à la création d’emploi. Le projet diaspora est un projet extraordinaire, indique-t-il.
« L’Afrique, je le pense sincèrement et j’insiste la dessus, est le nouvel eldorado. Au Mali, on a tout pour réussir. Le problème du Mali est que les Maliens n’ont pas confiance, ils n’y croient pas. Et si on y croit pas, on ne peut pas y arriver. Il faut y croire. Les jeunes qui sont venus pour investir ont cru. La foi ne suffit pas, l’ambition, la force ne suffisent pas, on a une obligation, c’est notre devoir à tous Maliens d’ici, d’aider ces jeunes qui reviennent au pays pour qu’ils réussissent, parce que cela va donner envie à d’autres de revenir. On a besoin de ces compétences aujourd’hui au Mali pour développer l’activité économique. Je voudrais dire qu’on est entrain de travailler sur d’autres projets, j’attends la future édition de diaspora. Je compte sur les ministres et la présidence pour les épauler sur ces projets, qui, potentiellement, pourraient créer 200 000 emplois. Ils ont besoin que vous les souteniez », a conclu le Directeur général de la BIM SA, OUASTANI Hassan.
Ensemble on va loin
Le Directeur associé de Fanaday Entertainment, Papa Wane, Promoteur de Diaspora Entrepreneurship, a remercié tous les partenaires qui l’ont aidé par des conseils et des moyens financiers : le ministre Mahamane Baby, l’honorable Karim Keïta, la société Orange Mali, le Président Directeur Général du Pmu-Mali, Arouna Modibo TOURE, l’Union Européenne, le Fapfa, le Procej, le Directeur général de la BIM SA, OUASTANI Hassan et bien d’autres. Il s’agissait de convaincre les partenaires avec des arguments, de monter des projets, de faire venir les Maliens de France au bercail afin qu’ils puissent investir et créer des emplois.
La Marraine de l’événement, Fifi Doucouré a remercié tout le monde tout en interpellant le ministre Mahamane Baby d’œuvrer davantage pour le financement de la deuxième édition et par ricochet l’épanouissement de la jeunesse. Mme Diadji Sacko chargé de mission à la présidence de la République, a salué l’initiative qui permettra à Diaspora Entrepreneurship de grandir. Ousmane Touré d’Orange Mali abonde également dans le même sens.
Le porte-parole des lauréats, James Thiam a remercié tous ceux qui ont cru en eux. A l’en croire, il y a beaucoup de gens à Paris déterminés à venir à Bamako mais n’ont pas l’accompagnement suffisant pour venir. « Je remercie le directeur général de la BIM SA. Le temps pour moi est d’aller sur le terrain parce que l’argent que je vous ai pris, est à rembourser. A part nous les jeunes, personnes d’autres ne viendra faire le Mali à notre place. Tout le monde ne va pas pouvoir travailler dans les bureaux ou se mettre derrière un clavier. La réalité aujourd’hui est qu’on ne pourra pas donner l’emploi à tout le monde derrière un bureau, il va falloir travailler avec ses mains, sa tête », a-t-il conclu.
Après avoir remercié les uns et les autres, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mahamane Baby a fait savoir qu’il n’y a aucun complexe d’être agriculteur, éleveur, chauffeur si on y gagne sa vie dignement. « Ce n’est pas normal qu’on ait plus de 1000 kilomètres de fleuve dans ce pays et qu’il y ait des gens qui ne mangent pas à leur faim et que nous puissions importer du riz. Il faut que nous fassions quelques choses et je pense que cela commence par nous mêmes. Il faut simplement que nous trouvions des modèles, nous avons une jeunesse dynamique, instruite, des terres irrigables, nous avons tout pour réussir », a martelé le ministre. Enfin, il a rassuré que l’accompagnement de son département ne fera pas défaut.
Dissa