Le Burkina a commencé un deuil national de 72 heures. La capitale Ouaga est toujours sous le choc des attentats djihadistes du week end.
Le Splendid Hotel et ses alentours restent interdits d’accès par la justice. C’est une scène de crime a indiqué le procureur du Faso qui précise que 22 des 29 personnes mortes dans ces attentats ont été formellement identifiées. La justice a ouvert une enquête, avec l’appui de la France.
Sur le plan politique, le président du Faso après avoir décrété un deuil de 72 heures se veut rassurant : “Ceux qui ont déclaré la guerre au Burkina vont le regretter. Face à ces terroristes, ma conviction est établie que dans l’unité et la cohésion nationale, nous sortirons victorieux de cette guerre qu’ils imposent à notre peuple ainsi qu’à tous les autres peuples du monde épris de paix et de liberté”.
Dans un communiqué publié dimanche dans la soirée, le gouvernement burkinabè a lancé un appel au calme. Le communiqué appelle surtout à mettre fin à des actes de violences de certains citoyens qui s’en prennent à des personnes porteuses de barbes fournies, enturbannées ou voilées.
Le premier ministre malien Modibo Keita est venu ce dimanche à Ouaga apporter son soutien aux autorités burkinabè. Selon lui, il faut de l’action pour venir à bout du terrorisme. “Il nous faut mutualiser nos efforts, constituer des patrouilles mixtes le long de la frontière, échanger les expériences, organiser des réunions périodiques entre structures frontalières et, à l’intérieur du G5 Sahel, défendre l’idée selon laquelle il faut avoir un groupe d’intervention rapide. Voilà des actions concrètes. Je sais que ce n’est pas facile. Mais c’est parce ce n’est pas facile qu’il faut y aller”
Source: BBC
