«On n’entend plus Soumaïla Cissé depuis qu’il a été nommé chef de file de l’opposition et bénéficie par conséquent des avantages dus à ce rang’’. C’est le constat fait par un auditeur de Klédu, il y a quelques semaines, au député Seydou Diawara de l’Urd.
La réponse de l’honorable fut très claire : «Soumaïla Cissé n’a, à ce jour, bénéficié d’aucun avantage dû à son statut de chef de file de l’opposition. Il était récemment à Sikasso et à Ségou pour jouer son rôle d’opposant. Et il l’a dit, ‘’il n’est pas achetable et continuera à dénoncer ce qui doit l’être, qu’il soit écouté ou non’’». Pour lui, notre pays est confronté à un réel problème de gouvernance, la situation étant plus critique au Nord du Pays. «Et demain… ?», s’interroge-t-il, non sans une certaine inquiétude au regard de l’impasse qui semble caractériser l’accord d’Alger. Les beaux discours des autorités, selon lui, ne sauraient, en effet, dissimuler la dure réalité. Comme le disait récemment un auditeur de Klédu : «Quand IBK parle, on a l’impression que les choses marchent. Mais, on se rend vite compte que la réalité du terrain est tout autre».
«Normal», avait répondu Kassim Traoré, le chef de l’Etat ayant le devoir, non pas d’en rajouter à l’angoisse de ses concitoyens, mais de les rassurer. Bien dit, sauf que le ‘’coup de com’’ est éphémère, s’il n’est pas suivi d’actes concrets. En d’autres termes, la communication ne saurait jamais remplacer les faits.
S. HAÏDARA
Source: Le Point