C’est un bel exemple de la coopération entre le Service de santé des armées françaises et celui de l’armée malienne qui vient d’être révélé par l’état-major des armées à Paris, le vendredi 16 mars 2018 dans un communiqué. Le mardi 20 février 2018, un groupe armé terroriste a attaqué la ville de Tessit dans la région d’Ansongo
La garnison des forces armées maliennes a repoussé cet assaut, et a contraint les combattants terroristes à fuir en laissant derrière eux plusieurs morts ainsi que de l’armement et des munitions. Néanmoins, au cours de cette attaque, les terroristes ont fait plusieurs blessés maliens civils et militaires, dont une fillette. A la demande des autorités maliennes, ces blessés ont été évacués et pris en charge par la force Barkhane. Le mardi 6 mars 2018, la petite fille blessée par balle a été opérée à Gao.
Réalisée sur la plateforme opérationnelle désert (PfoD) de Gao, cette intervention chirurgicale a été réalisée à quatre mains. râce aux gestes précis et appliqués d’un chirurgien orthopédiste militaire de la force Barkhane, le commandant Kevin, assisté par un chirurgien des forces armées maliennes (FAMA), le lieutenant Konné, cette opération a permis à la petite fille de retrouver l’usage de ses jambes après une blessure par balle. Il a fallu plusieurs heures aux chirurgiens qui ont conduit une opération très technique, incluant une greffe osseuse pour réparer le morceau de fémur emporté par le projectile au moment de l’attaque terroriste.
« En donnant la possibilité à cette enfant de continuer à marcher et à courir une fois sa convalescence terminée, cette opération traduit le professionnalisme des équipes chirurgicales engagées sur l’opération Barkhane et leur détermination à aider la population locale lorsqu’elle en a besoin » insiste-t-on à juste titre à Paris. Cet exemple montre aussi la complémentarité des équipes d’intervention et leurs aptitudes à travailler ensemble.
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