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Opérations de déguerpissement: force doit rester au droit

En cours depuis quelques jours, l’opération de déguerpissement des trottoirs et autres espaces publics du District de Bamako, au lieu d’être soutenue par tous les Bamakois qui aspirent à un cadre de vie assaini, fait l’objet de critiques stériles et d’oppositions de la part de certains commerçants ambulants.

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Au fait, qui est ce Malien qui ne veut pas d’un Bamako propre et moderne, à l’image des autres Capitales, à travers le monde ?
Pis qui ne se plaint pas de l’anarchie et surtout de l’insalubrité dont notre Capitale fait l’objet ?
Il est évident que tous les usagers de la route veulent la fluidité de la circulation.
Mais quand les autorités décident de mettre de l’ordre dans la ville, des voix s’élèvent pour crier au scandale.
Cette opération, loin d’être une première, mais contrairement aux autres, menée par le gouverneur et le maire du District de Bamako, a le mérite d’avoir convaincu les autorités traditionnelles et religieuses, ainsi que les responsables consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) et les syndicats de commerçants détaillants sur le bien-fondé de la mesure et de les avoir associé dans son exécution.
Pour preuve, sans démentir, Mme la Gouverneure de Bamako, le président de la CCIM, Youssouf BATHILY, et celui du Syndicat des commerçants détaillants (SYNACODEM), Cheick Oumar SACKO, au contraire, appellent les commerçants au calme et à la retenue; et surtout d’éviter de tomber dans le piège de l’instrumentalisation et de la récupération.
Cette opération de libération des espaces publics ne doit pas être perçue comme une affaire de femme « Dame de fer », ou pour le Sommet Afrique- France. Mais comme une question de sécurité nationale et une action citoyenne dont les retombées sont profitables à tous les citoyens.
Mieux, sur le plan purement juridique, il est indiqué que la terre appartient à l’État et les autorisations d’installation attribuées par les maires sont des titres provisoires. C’est-à-dire, en cas de besoin, notamment pour cause d’utilité publique, l’État peut mettre fin à ces contrats. D’ailleurs, les maires concernés soutiennent avoir annulé les autorisations provisoires d’installation et les occupants ont été informés par voie d’huissier.
Aujourd’hui, plus que jamais, les Maliens doivent comprendre que la vie dans une capitale a des exigences auxquelles, chacun doit se soumettre. En effet, le problème est qu’on veut vivre à Bamako, mais avec les comportements de villageois que nous sommes tous. Or il est du devoir de l’État de veiller à l’amélioration du cadre de vie et de la sécurité des citoyens. C’est un devoir régalien qui nécessite l’accompagnement de tout citoyen.
Certes, l’opération peut paraître pour certains inopportune, en raison de l’hivernage et de l’approche de la fête de Tabaski, et aurait failli (erreur des cibles), mais elle reste salutaire et doit être soutenue par l’ensemble des populations maliennes.
Car au Mali, chacun prône le changement, cependant personne ne veut en faire les frais.
Il serait préjudiciable et même irresponsable si l’État devait être amené à arrêter l’opération par la pression de la rue et le chantage de quelques pagayeurs qui en font un fonds de commerce ou une récupération politicienne. Car, des exemples de reculades ne manquent pas au Mali (Souleymanbougou ; le port des casques ; l’interdiction à la circulation des véhicules non immatriculés ; l’application intégrale du Règlement 14 UEMOA, relatif à la surcharge ; la circulation des véhicules de l’État pendant le week-end…)
Cette fois-ci, le Gouvernement doit prendre son courage à deux mains et faire savoir que le train du changement tant réclamé a décollé et rien ne devrait l’arrêter.
À défaut, s’en est fini du peu qui reste de la crédibilité et de l’autorité de l’État malien.
À bon entendeur salut !

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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