Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a lancé les travaux de la « Conférence de haut niveau sur le renforcement de l’efficacité des opérations de soutien à la paix mandatées et autorisées par l’Union Africaine à travers le Fonds de la Paix ». C’était ce mercredi 12 décembre à l’Ecole de Maintien de la Paix, en présence de Dr Donald Kaberuka, Représentant de haut niveau de l’UA pour le financement de l’Union et le fonds pour la paix.
La rencontre de Bamako porte sur«un sujet d’intérêt stratégique pour toute l’Afrique». Car, selonSoumeylouBoubèye Maïga, le manque de financement prévisible et durable pour les Opérations de Soutien à la Paix de l’UA a eu de graves conséquences sur l’efficacité d’ensemble et sur l’impact des opérations.Les arrangements avec les partenaires se sont avéré« ponctuels et imprévisibles », a indiqué le Premier ministre malien. Aujourd’hui, se réjouit SoumeylouBoubèye Maïga, l’opérationnalisation d’un financement «durable et soutenu »de l’UA est en train d’être payante. «Nous arrivons progressivement à réduire notre dépendance financière vis-à-vis des apports extérieurs», assure le Chef du gouvernement malien.
Institué en 1993, le Fonds de la Paix de l’UA est aujourd’hui financé par les Etats membres à hauteur 75 millions de dollars. Un niveau de contributions jamais égalé depuis la mise en place de ce fonds. Un financement possible grâce au leadership de Dr Donald Kaberuka,ancien président de la Banque Africaine de Développementet Représentant de haut niveau de l’UA pour le financement de l’Union et le Fonds pour la paix. A la fin de cette année 2019, le fonds devra atteindre 100 millions de dollars. L’idéal, selon Donald Kaberuka, c’est qu’il atteigne 400 millions de dollars. Aux dires du Dr Kaberuka,le Fonds pour la paix de l’UA doit être perçu avant tout comme un fonds pour le développement. Car, indique-t-il, le développement du continent dépendrade sa stabilité.
La conférence de Bamako prend fin ce vendredi 14 décembre. Elleregroupe des experts en financement et des experts militaires notamment le Général Babacar Gaye, ancien Commandant de la Force MONUSCO ou encoure le Général Francis Kamanzi, Commandant de la Force UNMISS. La conférence de Bamako doit aboutir sur des recommandations permettant de définir des domaines spécifiques où l’UA interviendra avec ses ressources propres indistinctement des domaines d’intervention des Nations Unies. Une coopération entre ONU et l’UA saluée par Bintou Keita, Sous-secrétaire générale pour les opérations au Département des Opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Mamadou TOGOLA
Maliweb.net