Rien ni personne ne semble pouvoir changer les mauvais comportements des administrateurs maliens. Ainsi, beaucoup de gens se demandent ce qu’est devenu le don de blé annoncé il y a plusieurs mois par certains partenaires du Mali. Alors que les Maliens attendent des livraisons gratuites de blé, aucune nouvelle ne circule concernant ce don, qui est pourtant la propriété du peuple.
Pour rappel, l’État n’ayant pas revu le statut de l’Office malien des produits alimentaires (OPAM), souhaite que cet organisme assure la garde du don de blé. La distribution du blé en provenance de la Russie est également confiée à l’OPAM. Ainsi, il était prévu que les magasins de l’OPAM vendent le blé à des prix réduits pour atteindre cet objectif.
L’OPAM est actuellement limité dans ses activités commerciales pour les produits agricoles, mais peut intervenir en vendant des quantités limitées comme c’est le cas actuellement, bien que ces ventes concernent uniquement le riz. Pendant des années, les magasins de l’OPAM ont reçu des produits céréaliers sans que cela ne modifie les prix sur le marché.
Les distributions gratuites qui ciblent quelques personnes seulement ne permettent pas à l’OPAM d’influer sur les prix. Si le blé, qui est arrivé il y a longtemps, doit également être distribué gratuitement, certains craignent que des commerçants ne vident rapidement les stocks de l’OPAM pour les revendre plus tard à profit.
La solution serait que le gouvernement achemine régulièrement le blé russe au Mali sur une longue période, indépendamment des commerçants, afin que les prix fixés par le gouvernement soient respectés. Cependant, il règne un silence total sur la gestion du blé par les autorités. Les Maliens ont le droit de savoir ce qu’il advient du don destiné à la population.
Selon certains observateurs, l’OPAM ne dispose plus de magasins en bon état dans toutes les communes du Mali. Les banques de céréales sont également à l’abandon depuis quelques années. Les populations locales, ne bénéficiant pas de ces magasins de céréales, sont laissées à elles-mêmes, à la merci des spéculateurs qui font grimper
