Le secrétaire général de l’ONU Ban ki-Moon a estimé mercredi que le Burundi “est au bord d’une guerre civile qui risque d’embraser toute la région”.

Lors d’une conférence de presse, M. Ban s’est déclaré “très inquiet de l’escalade de la violence au Burundi” depuis quelques jours.

Il a exhorté le gouvernement burundais à “contribuer à créer les conditions propices à un dialogue crédible et sans exclusive” entre le pouvoir et l’opposition.

Par ailleurs M.Ban a annoncé l’envoi, dans les prochains jours de son émissaire Jamal Benomar “pour s’entretenir avec l’Union africaine, les pays de la région et le gouvernement burundais”.

Depuis la réélection controversée du président Pierre Nkurunziza, des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 autres ont fui le pays.

Vendredi dernier, trois attaques simultanées menées par des groupes armées ont visé trois camps militaires de la capitale.

Selon le gouvernement, plusieurs dizaines d’assaillants ont été tués. Mais l’opposition a dénoncé une répression contre les civils soupçonnés de complicité avec les agresseurs ou de participation aux attaques.

Dans un rapport publié lundi, l’ONG américaine Refugees International (RI) a dénoncé le “recrutement de réfugiés burundais à l’intérieur du camp de réfugiés de Mahama (dans le sud-est du Rwanda), par des groupes armés non-étatiques, dont le recrutement d’enfants”.

Source: BBC