Après Hamidou Bolly, représentant de la CEDEAO au Mali, les forces de l’opération Barkhane et Takuba, et Jöel Meyer ambassadeur de France au Mali, c’est au tour de Olivier Salgado, diplomate onusien et porte-parole de la Misnuma, d’être déclaré persona non grata au Mali. Une décision accueillie avec soulagement et fierté d’autant plus que l’attitude du diplomate onusien frise la défiance envers l’autorité, le crédit et la souveraineté de notre pays qu’il a invectivé et diffamé, sans jamais vouloir faire s’excuser encore moins rectifier ses contre-vérités.
Constante dans sa détermination à faire respecter la souveraineté et la crédibilité des institutions, le gouvernement du Mali, a eu la main lourde ces dernières années contre les diplomates mal-parleurs et peu accommodante quant à la préservation de l’image de notre pays. Les faits dans cette affaire sont simples et clairs comme l’eau de roche.
En effet, après sa série de publications tendancieuses et inacceptables sur le réseau social tweeter déclarant, sans aucune preuve, que les Autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil, à l’aéroport international Président Modibo KEITA, le dimanche 10 juillet 2022, une demande officielle à lui adressée à travers sa hiérarchie depuis le 12 juillet 2022, de fournir la preuve des affirmations contenues dans son tweet, ou au cas contraire, de porter la rectification nécessaire, dans la même forme, est restée sans suite. Imbu de sa personne, atteint d’un anti-malianisme convulsif, Olivier Salgado s’est refusé de s’exécuter.
En d’autres termes, c’est parce que je suis celui que je suis, doublé de porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), moi Olivier Salgado, je n’ai pas à m’excuser auprès d’une pauvre nation nègre qui plus est empêtrée dans une crise multidimensionnelle qui s’aggrave davantage.
Donc pour affirmation mensongère, anti-malianisme primaire et suffisance inamicale, le porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), Olivier Salgado, a été invité par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ce mercredi 20 juillet 2022, à quitter le Mali dans un délai de 72 heures. Notification de la décision du Gouvernement invitant M. Olivier SALGADO, Porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures a été faite à Mme Daniela KROSLAK, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies dans notre pays.
La bavarde et la défiance de Olivier Salgado envers l’autorité et la souveraineté de notre État sont connues de tous. L’homme n’est pas à sa première contre notre pays. Qui ne se souvient pas de ses déclarations scandaleuses et incendiaires contre l’unité et l’intégrité territoriale de notre pays en décembre 2019 sur la page Facebook de radio Mikado (radio de la Minusma).
Le ministre des Affaires étrangères, Tibélé Drame, a déclaré le mardi 10 décembre 2019, quelques heures après que Christophe Sivillon, représentant de la MINUSMA à Kidal, ait été déclaré persona non grata par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale pour avoir prononcé un discours haineux et séparatiste, le porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, met en ligne un communiqué, largement repris par les réseaux sociaux, dans lequel, le Franco-Belge faisait une différence entre le territoire malien et Kidal. Pour Olivier Salgado, Kidal est une entité territoriale à part entière, différente du territoire malien. La rectification quelques heures plus tard, suite à la vigilance et promptes réactions des patriotes sur les réseaux sociaux, n’effaçait pas l’affront à notre peuple et l’atteinte intolérable à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de notre pays.
Une sanction exemplaire s’imposait : au moins l’expulsion du porte-parole et la fermeture pure et simple de la Radio et la page. Hélas, le régime d’alors a eu peur d’aller jusqu’au bout en faisant d’une pierre deux coups.
Aujourd’hui plus qu’hier les responsables européens de la MINUSMA doivent savoir que leurs missions est de soutenir le Mali dans ses efforts de stabilisation, et non de jouer aux détectives, aux dénonciateurs, aux calomniateurs ou à la complaisance envers les séparatistes ou des gens qui tentent de saper les fondements de la refondation et de faire échouer la Transition. La coopération avec notre pays se fait désormais sur la base du respect de notre souveraineté.
Avant, à la suite de la manifestation organisée à Sévaré le mercredi 9 octobre 2019 et celle organisée le samedi 12 octobre 2019 , contre la recrudescence de l’insécurité et la présence de troupes étrangères qui a dégénéré avec le pillage d’un entrepôt de la Minusma, le même Olivier SALGADO s’était reparti d’un communiqué où il a traité tous les manifestants de voleurs.
MANIFESTATIONS À Mopti : L’ INACCEPTABLE COMMUNIQUÉ DE LA MINUSMA
Non, monsieur Olivier SALGADO nous ne sommes pas un peuple de voleurs!
Oisiveté est mère de vices, a dit le sage.
Occultant le fait que ceux qui ont pillé le conteneur de la Minusma sont les désœuvrés fabriqués avec le concours des forces étrangères qui occupent de plus en plus le Mali avec le bonheur qu’on connaît pour les terroristes et les malheurs qu’on vit partout pour le Malien ordinaire, le porte-parole de la Minusma, Olivier SALGADO, émettait aussitôt un communiqué dans lequel il a sciemment fait l’amalgame en réduisant la problématique à sa plus simple expression : «les manifestants ont également dérobé du matériel logistique et de construction». Or selon des témoins oculaires, ceux qui ont dérodé le matériel de la Minusma étaient regroupés au rond-point et n’avaient rien à voir avec la manifestation. Maladroitement, la Police est venue les disperser. Et dans leur fuite, certains sont tombés sur les containers de la Minusma. Ils ont cassé les cadenas. D’autres sont venus. Des matelas, des cordes…ont été emportés.
Mais Olivier Salgado avait choisi de faire un raccourci aussi hâtif et un amalgame aussi généralisateur. Or, ce ne sont pas les manifestants qui ont pillé. La vigilance, pardon la veille de la Minusma aurait éviter le simpliste accusateur. Mais voilà, le porte-parole de la Minusma, sommé par les manifestants, a refusé de présenter ses excuses au peuple malien pour cet amalgame insultant et attentatoire à l’honneur.
Le gouvernement a donné un délai de trois jours au porte-parole de la Minusma à quitter le Mali. Selon nos informations, l’intéressé n’est pas présentement au Mali. L’on apprend qu’il a quitté le Mali il y a trois jours.
PAR ABDOULAYE OUATTARA
Source: Info-Matin