En sa qualité de président en exercice de l’organisation régionale, le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, a salué le modèle d’intégration de l’Ohada en matière de croissance économique et de développement sur le continent
Dans le cadre de l’exercice de la présidence du Mali à la tête de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada), le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’institution, a présidé hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), la cérémonie d’ouverture de la 2è session du conseil des ministres de l’organisation.
C’était en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, du secrétaire permanent de l’Ohada, Emmanuel Darankoum, de plusieurs membres du gouvernement dont les ministres en charge de la Justice, Mahamadou Kassogué et son collègue de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, respectivement co-présidents en exercice du conseil des ministres de l’organisation régionale.
La cérémonie a également enregistré la participation des ministres de la Justice, de l’Économie et des Finances ou leurs représentants ainsi que les experts des 17 pays membres de l’Ohada. Mais aussi, les présidents des institutions de la République et les autorités administratives et coutumières de Bamako. Au cours de la session, les membres du Conseil plancheront sur notamment le toilettage des textes régissant les institutions de l’organisation régionale, l’examen du projet de budget 2022 et le renouvèlement du personnel de l’Ohada.
Après les mots de bienvenue du maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam Diallo, le secrétaire permanent de l’Ohada a réitéré sa gratitude aux plus hautes autorités du pays et à travers elles à tout le peuple malien pour leur accueil chaleureux. Ensuite, Emmanuel Darankoum a rappelé les activités destinées à hisser l’organisation à hauteur de mission et assurer son rayonnement international qui ont été menées au cours mandat du Mali qui s’achemine vers sa fin.
Il citera notamment la passation de la présidence du conseil des ministres en février dernier à Bamako, la visite du président en exercice du conseil des ministres dans les différentes institutions de la structure en mars 2021. S’y ajoutent l’élaboration d’un cadre juridique relatif au statut des juges de la Cour commune de justice et d’arbitrage, l’adoption du projet de budget de l’exercice 2021…
Le président de la Transition a rappelé que le Mali a toujours été à l’avant-garde du combat pour l’unité africaine, comme en témoignent les dispositions de l’article 117 de notre Constitution stipulant que le Mali peut conclure avec tout État africain des accords d’association ou de communauté comprenant abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine.
C’est donc dire que le Mali avait déjà compris, depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale, que seule l’union pouvait permettre à l’Afrique de relever les multiples défis auxquels elle faisait face pour assurer son développement, a indiqué le chef de l’État.
Pour le colonel Assimi Goïta, cet idéal, cher aux pères fondateurs de l’organisation panafricaine, est toujours d’actualité au regard des enjeux contemporains d’ordre sécuritaire, économique, social et sanitaire.
Selon le chef de l’État, en dépit des difficultés économiques que connaissement les États membres de l’Ohada, le gouvernement et le peuple malien entendent jouer pleinement leur partition dans le développement de cette organisation.
Occasion pour le président Goïta d’annoncer solennellement que son pays est à jour de toutes ses contributions financières à l’égard de l’organisation. À ce propos, le chef de l’État a souligné que l’Ohada occupe aujourd’hui une place de choix dans la stratégie de développement de nos États.
C’est pourquoi « nous devons consentir les sacrifices nécessaires, et prêter toute l’attention requise à son bon fonctionnement, en dépit des contraintes budgétaires », a-t-exhorté.
En outre, le président Goïta a fait savoir que sans un environnement des affaires sécurisé, paisible et incitatif, il est illusoire de croire à l’émergence d’un secteur privé performant à même d’assurer la croissance économique et le développement. «Avec son modèle d’intégration, l’Ohada fait de nos jours la fierté de notre continent tout en incitant d’autres à travers le monde», s’est-t-il réjoui.
Les travaux de cette session du conseil des ministres de l’Ohada prendront fin ce vendredi après-midi. Les 17 pays membres de l’Ohada sont : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, Congo R.D., Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Équatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo.
Aboubacar TRAORÉ
Source : L’ESSOR