Alors que le régime poursuit son offensive autour d’Alep, appuyé par l’aviation russe, des dizaines de milliers de Syriens, certains blessés, sont massés à la frontière. Plusieurs ont été transportés dans des hôpitaux turcs. Reportage.
Le régime de Damas appuyé par ses alliés continue son avancée autour d’Alep, dans le nord de la Syrie. Très peu de blessés arrivent jusqu’en Turquie, conséquence des bombardements Russes, car la route a été coupée par l’offensive du régime. Néanmoins, quelques combattants rebelles blessés ont pu être transportés dans des hôpitaux à la frontière. Les envoyés spéciaux de France 24 Fatma Kizilboga et Sophie Nivelle-Cardinale ont recueilli leurs témoignages dans un hôpital situé à quelques centaines de mètres à peine du territoire syrien.
Kasim Genco a perdu un œil. “J’étais assis sur une chaise lorsqu’un mortier est tombé. J’ai été blessé à l’œil par un éclat “, raconte-t-il aux reporters de France 24. ” Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise d’autre ? Je n’arrive pas à parler, ça me fait trop mal.”
Près de lui, Saddam Haccar s’indigne. Lui a été blessé à la jambe : ” Vous voulez montrer à tout le monde comment on est handicapés ? La Russie nous frappe et le monde entier regarde.”
Face aux bombardements russes, les rebelles se retrouvent dans la difficulté. “Les combattants ont besoin de missiles anti-aériens, de munitions et puis de nourriture. Mais la priorité ce sont les missiles anti-aériens”, explique l’un de leurs camarades
L’offensive du régime, appuyée par les forces russes, a jeté sur les routes un nouveau flot de Syriens fuyant les violences. Ils sont plusieurs dizaines de milliers massés devant la frontière turque, qui pour l’heure, reste fermée. Moussa Halebi, un combattant syrien blessé veut garder espoir : “Le Président Turc, si Dieu le veut, va laisser tout le monde entrer. Ou alors qu’ils arrêtent les avions Russes. Quand les avions arrêteront de frapper, tout ira mieux.”
Source: france24